Il n’a pas fallu attendre l’arrivée d’internet pour ressentir les effets de l’infobésité décrit par le philosophe stoïcien Sénèque, il y a presque 2000 ans.
Qui disait…
“Que me font ces milliers de livres, ces bibliothèques innombrables, dont, pour lire les titres, toute la vie de leurs propriétaires suffirait à peine ?
Cette multiplicité des livres est plutôt une surcharge qu’un aliment pour l’esprit; et il vaut mieux s’attacher à peu d’auteurs que d’égarer, sur cent ouvrages, son attention capricieuse”.
Si à l’époque, les esprits étaient déjà surchargés sous la quantité d’informations (surtout des livres), comment décrire la situation actuelle ?
L’information qui devait nous permettre d’acquérir de nouvelles compétences, de faciliter notre travail et se diriger avec plus de confiance dans notre quotidien se transforme en graisse pour notre esprit, conduisant à une forme d'obésité cognitive.
Plutôt que de travailler intelligemment, nous sommes paralysés par une masse d’infos toujours plus importantes à considérer (que ce soit à un niveau individuel, ou dans les entreprises).
Plutôt que d’utiliser notre esprit pour trouver des solutions uniques aux problèmes douloureux, urgents et reconnus de nos clients, nous sommes sans cesse connectés.
- Occupés à chercher notre information, nous n’avons plus une seconde pour réfléchir au calme à notre vie.
- Occupés à consulter les news, l’anxiété s’empare de nous.
- Occupés à nous comparer au monde entier, le doute se déverse en nous.
Que l’on soit bien d’accord : les outils numériques connectés, c’est grandiose. Sans eux, cet article n’existerait pas.
Mais sans les comportements adéquats et le système pertinent pour gérer nos données, nos informations et nos connaissances, l’excès d’informations nous fait perdre nos moyens.
La quantité d’informations qui courbe notre esprit à un nom. Il s’agit de l’infobésité.
Êtes-vous Infobèse ? Souffrez-vous d'infobésité ?
L’infobèse est une victime de la surcharge d’information.
Passez en revue les questions.
Plus vous répondez “oui” et plus vous êtes un candidat à la surcharge informationnelle.
- Est-ce qu’il vous arrive de vous souvenir d’avoir eu une bonne idée… sans être capable de vous souvenir de l’idée en question ?
- Terminez-vous votre journée de travail avec un sentiment d’inachevé ?
- Passez-vous trop de temps à analyser la situation et à réfléchir, plutôt qu’agir ?
- Consultez-vous beaucoup de contenu pour progresser (vidéos, articles, formations) sans pour autant améliorer la qualité de votre quotidien ?
- Avez-vous une sensation de fatigue mentale persistante ?
- Est-ce qu’il vous arrive d’interrompre ce que vous faites, et de ne plus savoir où vous étiez lorsque vous voulez reprendre le travail ?
- Est-ce que vous avez des supports matériels (papier ou numérique) surchargés d’information non traitée ?
(Comme votre messagerie, votre dossier de téléchargement, votre fond d’écran, votre liste de tâches, votre logiciel de gestion de projets ?) - Gérez-vous vos projets / tâches / agenda / contacts / listes et notes avec cinq applications ou plus ?
- Consultez-vous les news et les réseaux sociaux plusieurs fois par jour (même au travail) sans savoir pourquoi ?
Je n’aime pas voir le monde en noir et blanc.
La surcharge informationnelle est plus intéressante à appréhender sur une gamme : vous êtes plus ou moins surchargé de données en fonction du moment de l’année, de votre niveau d’énergie ou encore du projet en question.
Les personnes avec qui vous collaborez influencent aussi l’avalanche de données que vous devez traiter. D'ailleurs, pour aller plus loin, dans le livre Quality Software Management Volume 1, Gerald M. Weinberg explique qu'un manque de confiance augmente la quantité de données.
Après tout, ça fait sens : si le management n'a pas confiance dans ses collaborateurs, des systèmes de contrôle seront mis en place : des e-mails, des logiciels pour faire le suivi des heures, de l'info sur les messageries instantanées, et j'en passe.
Reconnaître les signes de l'infobésité est crucial pour votre bien-être, car cela peut impacter négativement votre prise de décision, votre productivité, votre capacité d'innovation, et augmenter les risques psychosociaux tels que le stress, le burn-out et l'anxiété.
L'infobésité, ce n'est pas nouveau, en voici sa définition
L’infobésité (ou son synonyme, la surcharge informationnelle), un mot valise introduit au Québec en 1996 (par Abraham Moles) mais cité en anglais (Information Overload) bien avant, en 1962 dans l’article de Bertram Gross “Operation basic : the retrieval of wasted knowledge”, encapsule le concept d'excès d'informations.
La surcharge informationnelle émerge dans les situations suivantes :
1. “L'infobèse” n'a pas conscience de la surcharge informationnelle et de ses effets
Ainsi, il se dira “je suis mal organisé”, ou alors “je ne travaille pas, je dois faire des heures supplémentaires pour tenir”. Il se dira “Je suis stressé, je vais partir un peu au vert, que je déconnecte”, sans reconnaître les impacts de l'infobésité sur sa capacité à gérer efficacement les informations.
Dès que l’infobèse réalise qu’une grande partie de sa surcharge d’information est causée par ses comportements, il commence à se poser de nouvelles questions qui sont le début de la solution.
2. L'infobèse n'a pas les outils ni le mode d'emploi pour maîtriser l'excès d'informations
Ainsi, il va tenter de “faire plus de la même chose”.
Le résultat est désastreux : stress, anxiété, trou de mémoires, paralysie d’analyse. Par exemple, il pense que plus, il a d’applications spécialisées, mieux c’est.
Si cela ne fonctionne pas, c’est qu’il n’a pas encore assez d’applications. Sans s’en apercevoir, il fabrique un Frankenstein Numérique.
L’infobèse n’accorde de la valeur qu’à certaines informations, comme les plus surprenantes, les plus accessibles ou les plus récentes.
Mais, l’information la plus étonnante ou la plus commode n’est pas forcément la plus pertinente.
Pensez à votre dernière recherche sur votre moteur de recherche préféré :
- Comment savez-vous que la deuxième page ne contient pas des informations plus pertinentes pour vous ?
- Comment évaluez-vous la pertinence d’un article, d’une vidéo, d’un podcast ? En fonction du nombre de partages ?
Pour comprendre et maîtriser la surcharge d'info, il est crucial de développer des stratégies efficaces pour gérer l'excès d'informations.
Cela implique l'adoption d'outils et de méthodologies adaptés pour structurer et organiser l'information, promouvoir le travail collaboratif, et mettre en place une gouvernance de l'information au sein des organisations.
Les effets de la surcharge informationnelle nous donne l’illusion de savoir et nous incitent à prendre de piètres décisions.
Ces erreurs viennent ajouter une couche d’information supplémentaire à gérer : il faut créer de l’information pour se justifier et rechercher de l’information pour corriger nos erreurs.
3. L'infobèse a trop d'options et ne sait pas choisir
Il tombe alors dans le paradoxe du choix, un concept popularisé par le psychologue Barry Schwartz dans son livre "The paradoxe of choice".
Le paradoxe du choix stipule que plus les options sont nombreuses, plus il est difficile de choisir.
Pire encore, plus une personne est exposée à des options, moins elle sera satisfaite du choix final qu'elle prend (parce qu'elle a conscience de tous les choix potentiellement meilleur qu'elle n'a pas prise).
L'infobésité, un mot utile
D’autres synonymes peuvent être utilisés pour parler du même problème : surinformation, surcharge d’informations, déferlante d’informations, excès d’informations.
Mais le mot “infobésité” est court et permet de transmettre un sens intéressant.
Pas besoin d’avoir fait un bac+9 pour comprendre l’analogie avec l’alimentation et l’importance de la “sélection” de ce que je laisse rentrer dans mon corps / cerveau.
On est ce que l’on mange.
Mais, on oublie que nos pensées se forment avec les données qui traverse notre esprit jour après jour.
David Shenk, dans ses œuvres comme 'Data Smog' et 'Surviving the Information Glut', explore l'impact de l'excès d'informations sur la prise de décision et la qualité de l'information, soulignant l'importance de naviguer dans cette surabondance d'informations.
Un doute sur ce que j’avance ?
Alors cessez de consulter les médias et les réseaux sociaux quelques jours et observez votre anxiété disparaître.
Les deux types d'infobésité
"L'infobésité extrinsèque"
Il s'agit de la quantité de données en circulation dans notre société (via les outils numériques, internet et les livres, entre autres). Il s'agit de la quantité d'heures de vidéos mise en ligne chaque minute sur le web.
Selon Caroline Sauvajol-Rialland,
Il a fallu 38 ans à la radio pour atteindre 50 millions d'utilisateurs, 13 ans pour la télévision, 4 ans pour internet et 3 ans pour les réseaux sociaux.
L'univers numérique est 44 fois plus grand en 2020 qu'en 2009.
Les TIC font partie du problème et de la solution à la surcharge d'information. C'est paradoxale. La différence? La capacité de l'humain à s'approprier et gérer ses outils numériques.
En 2011, 97% des entreprises occidentales étaient équipées d'un ordinateur et d'une connexion internet.
Vous pouvez voir un aperçu des ventes de smartphone dans le monde entre 2010 et 2018.
Le constat est sans équivoque : 74 % des managers déclarent souffrir de surinformation et d’un sentiment d’urgence généralisé et 94 % pensent que la situation ne peut que se détériorer. À la fin du xxe siècle, un cadre recevrait dix fois plus d’informations que quinze ans auparavant. Et il en produit 10 % de plus chaque année.
Cairn : https://www.cairn.info/revue-l-expansion-management-review-2014-1-page-110.htm
Voici d'autres chiffres impressionnants
En 2018, 106,799 livres ont été publiés en France.
Plus de 319 milliards d'emails sont envoyés, chaque jour.
Sur YouTube, 30 000 heures de vidéos sont mises en ligne... chaque heure (ne sortez pas la calculatrice : il vous faudrait 82 ans pour regarder toutes les vidéos mises en ligne en 60 minutes)
En 2021, plus de 65'000 images sont postées chaque minute sur Instagram. Chaque seconde, 9'000 messages sont postés sur Twitter.
Je pourrais continuer des heures ainsi. Ce qui est intéressant est de mettre en perspective ces chiffres afin de réaliser la croissance fulgurante de ces chiffres : le premier tweet a été envoyé le 21 mars 2006 par Jack Dorsey, le créateur de Twitter.
Il a fallu plus de trois ans, jusqu'à fin mai 2009, pour atteindre le milliardième tweet. Aujourd'hui, il faut moins de deux jours pour qu'un milliard de tweets soient envoyés.
Comme vous n'avez aucune influence sur les aliments disponibles dans votre supermarché, vous n'avez aucune influence sur l'information créée minute après minute sur notre planète.
Heureusement, vous avez le choix sur ce que vous décidez de consommer.
"L'infobésité intrinsèque"
Il s'agit des infos que vous gé(né)rez aux quotidiens de manière plus ou moins efficace.
Réfléchissez à cette situation : si vous ne payez pas vos factures à temps, que se passe-t-il ? Vous recevrez des infos supplémentaires (que vous n'auriez pas reçu si vos comportements avaient été différents).
Que se passe-t-il si vous ne respectez pas vos engagements pris avec vos clients ?
Une conversation par messagerie démarre. Cette conversation s'empile aux dizaines (centaines?) de courriels que vous devez déjà traiter.
Voici quelques questions qui vous aideront à réaliser l'influence de vos comportements sur votre niveau d'infobésité intrinsèque :
- Comment sélectionnez-vous ce à quoi vous portez attention ?Est-ce en lisant le nombre de partages / commentaires sous un post ? Est-ce en faisant confiance à un ami ? Est-ce par habitude, en lisant votre média favori, en allant au travail ?
- Comment gérez-vous vos projets personnels ?Inscrivez-vous tout sur une liste de tâches et vous prenez ce qui vous paraît le plus urgent ? Passez-vous beaucoup de temps à créer un plan d'action ultra-détaillé qui nécessite des plombes à être tenu à jour ?
- Comment traitez-vous vos messages ?Est-ce que votre boite de réception a remplacé votre fond d'écran ? Est-ce que chaque notification vous fait tout lâcher ? Est-ce que vous ouvrez 3 fois (au moins) chaque e-mail pour être sûr d'avoir bien lu ? Ou êtes-vous de ceux qui veulent ne plus avoir un seul e-mail dans leur messagerie à la fin de la journée ?
- Comment gardez-vous une trace du contenu que vous consultez ?Soulignez-vous les passages importants dans les livres et les liseuses en espérant qu'ils s'inscrivent au stylo indélébile dans votre mémoire? Prenez-vous des résumés des vidéos que vous regardez ? Comment faites-vous pour passer en revue ces résumés ?
- Comment capturez-vous vos meilleures idées ?Des idées qui surgissent évidemment quand vous êtes détendu... pour pouvoir les utiliser quand vous êtes stressé (et que vous avez besoin d'avoir de bonnes idées) ? Avez-vous une montre connectée qui vous (pour)suit partout ? Un calepin et un stylo sur vous ? Un smartphone avec une application ?
- Comment classez-vous votre paperasse ? Vos documents ?Est-ce que vos factures sont réparties dans des classeurs, vos e-mails (en pièce jointe), une application de paiement en ligne... et votre bureau ?
Vos réponses à ces questions constituent une partie du système que vous utilisez pour gérer votre information.
Comment en finir avec l'infobésité ?
Voici trois techniques pour réduire la surcharge d'info et atténuer ses risques, notamment la saturation d'informations, la désinformation, la diminution de la productivité, l'augmentation de l'anxiété, du stress, et les risques psychologiques potentiels tels que le syndrome de débordement cognitif et le trouble déficitaire de l'attention.
Ces risques soulignent l'impact de la surcharge d'informations sur la qualité de la prise de décision, la productivité et l'innovation au sein des organisations, mettant en évidence la nécessité de solutions locales et multifactorielles pour les aborder.
#1. La question essentielle anti-infobésité
Vous ne pouvez pas, physiquement, consulter toute l'information qui est créée minute après minute.
Gérer 100 e-mails par jour, c'est possible. Gérer 10'000 e-mails par jour ? C'est difficile, même avec les meilleures automatisations.
Lire un article par jour ? Possible. Lire 100 articles par jour ? Il va falloir se lever tôt, même pour le pape de la lecture rapide.
Ainsi la question essentielle à se poser avant de consulter des news, un fil d'actualité ou un livre est la suivante :
“Que voulez-vous accomplir avec l'information que vous consultez?”
C'est une question clé pour garder les idées claires dans un quotidien surconnecté.
Puisque face à l'infobésité extrinsèque, le premier goulot d'étranglement, c'est avant tout vous : vos ressources cognitives, votre énergie, votre temps à disposition.
Saviez-vous que nous sommes capables d'assister consciemment à environ 0,0004% des informations qui bombardent notre cerveau ? Ce chiffre a été trouvé par le psychologue Timothy Wilson.
Ainsi, vous sélectionnez déjà de l'information (et donc de passer à côté de la majorité de l'information disponible).
Face à ce constat, il est décisif de savoir à quoi porter le peu d'attention qu'il vous reste.
Ainsi, le simple fait de réfléchir à ce que vous souhaitez accomplir en consultant une information, vous aide à mieux sélectionner l'information que vous consommez et facilite la gestion globale de votre flux d'information.
- Pourquoi lisez-vous le journal quotidien ?
- Pourquoi consultez-vous votre fil d'actualité 20 fois par jour ?
- Pourquoi Youtube ?
- Pourquoi regardez-vous la TV en soirée ?
- À quoi est-ce que cela va vous servir ?
- Pourquoi consulter 20 comparatifs de prix ?
- Est-ce que le meilleur choix existe vraiment ?
- Quelle incertitude souhaitez-vous réduire ?
Une fois que vous connaissez les infos importantes pour vous, vous pouvez mettre en place une veille informationnelle.
#2. Capturer continuellement les boucles ouvertes dans un logiciel fiable
Votre cerveau fonctionne comme un ordinateur. Je vulgarise, c'est certain, mais c'est pour vous donner une image facile à comprendre.
Chaque nouvelle information équivaut à un logiciel que vous ouvrez dans votre ordinateur. Toutes ces informations vont faire ralentir votre esprit.
Si vous ouvrez plusieurs logiciels en même temps sur votre ordinateur, les ressources disponibles diminuent.
En continuant à ouvrir de nouveaux onglets, de nouveaux logiciels, vous aurez petit à petit un décalage entre votre curseur et les actions déclenchées.
En simple, votre ordinateur RAME.
Votre esprit fonctionne de la même manière. Si vous tentez de garder des informations à l'esprit, sans les capturer dans un support externe fiable, alors votre cerveau continuera à vous bombarder d'information pour être sûr que vous ne les oubliez pas.
Il n'existe pas une seule cause à un esprit agité, mais une raison importante est que celui-ci à la mission (impossible) de ne rien oublier. C'est comme si vous étiez de retour sur les bancs d'école : ne rien oublier pour réussir à passer l'examen.
Ce que c'est stressant. Épuisant. Et inutile.
En capturant continuellement les idées, tâches et informations importantes. vous libérez votre esprit de cette tâche perpétuelle. Vous lui offrez la possibilité de penser avec clarté.
Plutôt que de repasser en boucle tout ce que vous ne devez pas oublier… vous pouvez canaliser ces ressources cognitives sur d'autres activités.
J'ai développé une méthode complète pour gérer votre information dans Votre Cerveau Numérique.
# 3. Traitez vos informations
L'information pour avoir de la valeur doit être travaillée.
Et cela à un coût.
L'exemple du bitcoin est parlant: vous savez que le bitcoin va prendre de la valeur, il faut encore créer un compte et acheter vos bitcoins.
Des actions doivent être prises pour transformer de l'information en action ou en connaissances.
Pour traiter vos informations, je vous recommande quotidiennement les exercices suivants:
3.1. Le matin, videz votre esprit en ne faisant rien durant 10 minutes.
Rien d'autre que de capturer rapidement les choses à faire qui parasite votre esprit au fil des heures.
3.2. Au fil des heures, vous capturez l'information
Quand vous travaillez, vous serez dérangé par une information qui peut parfois être de très bonne qualité. Capturez l'information et continuez à travailler. Vous reviendrez plus tard sur cette information...
3.3. Le soir avant de vous déconnecter, vous traitez vos informations de la journée.
Prenez un moment pour traiter les informations que vous avez capturées au fil des heures. Cette information pourra rejoindre un projet, par exemple sous forme de tâche à réaliser. Ou une liste de choses à faire un jour.
Si le sujet vous intéresse, je vous explique comment traiter l'information ici.
3.4 Communiquer de manière asynchrone
Que vous soyez une petite entreprise ou une multinationale, la communication avec le management a un rôle important dans la déferlante d'info. Si vous pouvez, privilégiez la communication asynchrone. Un mode de communication où les correspondants n'ont pas besoin de communiquer en direct (par exemple le mail).
Prêt à gérer l'excès de l'information?
"Les gens collectionnent les remèdes, mais ne les avalent pas" - Stafford Beer.
Quand vous rencontrez un problème, il est facile de se dire "OK, je vais continuer ma recherche d'information".
Et finalement, chercher à comprendre parfaitement un problème est souvent la forme la plus subtile de résistance. Vous avez bonne conscience, mais votre problème ne se résout pas.
Comment faire?
Si vous souhaitez continuer à chercher de l'information sur la surcharge informationnelle, inscrivez une date dans votre agenda à votre recherche. Une fois cette date atteinte, agissez en gardant mon moto à l'esprit: d'abord faire fonctionner, puis améliorer.
PS : Si vous souhaitez acquérir mon livre sur l'infobésité, c'est par ici.
Sources
- Infobésité - Caroline Sauvajol-Rialland
- La théorie du millefeuille et l'usage des tic dans les entreprises - Michel Kalika, Nabila Boukef Charki, Henri Isaac
- En finir avec l'infobésité - Julien Gueniat