Vous cherchez à créer un plan d'action réaliste ?
Que ce soit pour votre département marketing, un projet commercial ou votre projet personnel... vous êtes au bon endroit.
Vous découvrirez :
- Les 4 étapes pour créer un plan d'action
- Une méthode pour prioriser vos tâches
- Des illustrations de plan d'action
- Un exemple de plan d'action
Pressé.e ? Téléchargez le modèle de plan d'action gratuit
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Replacer le plan d'action dans son contexte
Un plan d'action est là pour nous aider à accomplir notre stratégie. Et la stratégie est définie en fonction de nos ambitions et nos valeurs.
Donc : Ambition (vision) → stratégie → plan d'action → exécution de la stratégie.
La définition du plan d'action
Il s'agit d'un document (papier ou numérique) qui indique l'objectif à atteindre et les étapes pour y parvenir.
Il affiche QUI fait QUOI pour QUAND et DANS QUEL BUT.
Vous pouvez aussi ajouter de la complexité dans votre planification : chemin critique, sous-objectifs, jalons, checklist à utiliser pour effectuer le travail.
Le format peut varier : Excel, Google Sheet, Asana, sur Notion, et même Workflowy.
Le but de cet article est de vous montrer la méthodologie que j'utilise pour créer mes plans d'action (et un modèle que j'utilise).
Vous trouverez un modèle excel / google sheet à télécharger gratuitement, un peu plus loin sur cette page.
Les 4 bénéfices d'un plan d'action
1. Offre une vue d'ensemble des tâches à réaliser. Ça réduit les oublis tout en offrant une vision globale de la charge de travail à venir.
2. Permet de visualiser l'avancée. Si votre plan d'action est visuel, vous pouvez voir la progression. Pour vous et vos équipes, c'est motivant.
3. Maîtriser les moyens. En planifiant, vous augmentez les chances d'atteindre les échéances dans les temps, tout en respectant les coûts.
4. Optimiser vos ressources. Vous pouvez anticiper les charges de travail, les goulots d'étranglements et les problèmes à venir.
Situations appropriées à la mise en place d'un plan d'action
1. Succès passés. Vous (ou un membre de votre équipe) avez déjà réussi à accomplir l'objectif par le passé, ou un objectif similaire dans le passé. Vous avez des connaissances.
2. Fiabilité. Vous (ou votre équipe) avez une bonne maîtrise personnelle. Quand vous lisez la tâche une de votre plan d'action, vous vous mettez à travailler sur cette tâche (et vous ne procrastinez pas en repassant vos chaussettes).
Quand vous voyez qu'il faut avoir rendu le dossier X à la date Y, votre perfectionnisme ne se met pas en travers de votre chemin.
3. Environnement stable. Quand vous pressez sur le bouton, la lumière s'allume. Les trains arrivent et partent à l'heure. Etc.
4. Peu de dépendances critiques. Vous n’avez pas ou peu de dépendances critiques pour la réalisation de votre plan d'action (un exemple de dépendance critique : une personne qui a des compétences difficiles à trouver ailleurs).
Comment créer un plan d'action pour concrétiser vos projets ?
Pour comprendre comment un plan d'action peut vous aider, penchons-nous sur la citation apocryphe d'Eisenhower :
Les plans sont inutiles, mais planifier est essentiel.
Ce que le général veut dire ici, c'est que la méthode pour établir le plan est plus importante que le résultat final (le plan).
Comment est-ce possible ?
En suivant une bonne approche (que je détaille plus loin) vous ferez des choix.
Vous mettrez de côté certaines options. Vous garderez des idées pour plus tard. Vous penserez à certaines variantes qui pourront être utiles si la situation change.
En suivant la bonne méthodologie, vous êtes plus ouvert à l'idée d'adapter votre plan d'action. Il est alors plus facile de saisir de nouvelles opportunités et éviter certains risques.
À présent, voici la procédure que j'utilise (que ce soit un plan d'action ou un rétroplanning).
La méthode des 4P pour élaborer et réaliser votre plan d'action
Avant toute chose, j'explique en détail chaque étape de la méthode des 4P dans un cours vidéo encore gratuit qui se trouve ici. Si vous préférez le format vidéo, le cours fait 50 minutes et vous montre de manière progressive tout ce que j'explique ici au format texte.
La méthode des 4P est composée de quatre étapes à suivre dans un certain ordre. Telle une recette de cuisine. Le résultat final est un plan d'action pour commencer et terminer votre projet sans vous disperser.
La méthode des 4P ne remplace pas la planification stratégique. La stratégie vient encore avant la méthode des 4P.
Ce que je viens d'écrire peut-être frustrant si vous voulez rapidement "créer un plan d'action" à montrer à des investisseurs inexpérimentés ou un client pénible... mais il n'y a rien de pire que de faire parfaitement ce qui ne mérite pas d'être fait.
Pour vous aider à définir votre stratégie, des modèles comme le SWOT ou encore le CQQCOQP peuvent aider (ou la lecture du livre "Stratégie océan bleu").
Mais rien ne remplace une personne expérimentée qui a réalisé plusieurs fois, et dans un contexte similaire au vôtre, ce que vous cherchez à mettre en place. Je me répète, mais c'est important.
Ceci dit voici la première étape pour établir un plan d'action qui tient la route.
1. Analyser votre planning existant
La première étape consiste à savoir à quoi vous allez dire non pour mettre en place votre projet
À partir du moment où vous investissez du temps / de l'énergie / de l'argent pour travailler sur ce plan d'action, ces ressources ne peuvent pas être utilisées pour d'autres actions.
Il en va de même lorsque vous ou votre équipe, vous vous mettrez à avancer sur votre plan d'action. Chaque oui équivaut à un non.
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La plupart des gens pensent qu'ils pourront avancer sur leurs buts... mais ils ne vont pas se demander ce qui va passer à la trappe. Car dans une journée de 24h, il y a forcément des activités qui passent à la trappe.
Faire le deuil en amont vous évite une quantité de cris, de pleurs et de burnout par la suite.
Les gens qui font des plans d'action sans réfléchir à ce qui va passer à la trappe se mettent dans une situation bien inconfortable (pour eux-mêmes et leurs clients / équipes)
La première question consiste à clairement identifier les ressources à disposition pour réaliser votre objectif.
- Un jour par semaine ? Deux jours ? Durant combien de semaines / mois ?
- Combien d'argent avez-vous a disposition pour ce projet ?
- Qu'allez-vous cesser de faire pour avancer sur votre projet ?
- Et combien de temps cela va vous permettre d'obtenir chaque semaine ?
- Que faut-il garder ?
À la fin de cette première étape, vous avez une liste d'activités à mettre sur pause pour avancer sur votre projet, ainsi qu'une idée du temps à disposition chaque semaine.
Si vous avez une équipe, le principe et le même.
Deuxième étape :
2. Définir le périmètre
Pour atteindre votre objectif, vous avez une quantité de temps, d'argent, d'énergie limité. Même si vous vous appelez Elon Musk.
Ces ressources sont utilisées pour accomplir les tâches de votre plan d'action. Si vous ajoutez en cours de route des tâches auxquelles vous n'avez pas pensé, les biens requis augmenteront.
Où allez-vous prendre ces ressources dans votre entreprise (si vous avez une entreprise) ? Et quels autres projets en pâtiront ?
Pour réduire cette tendance qui fait que certains n'arrivent jamais au bout de leur projet (rajouter des tâches en cours de route), il est important de définir votre périmètre du projet / plan d'action.
Un périmètre de projet est constitué de trois éléments interdépendants, aussi appelé triangle QCD.
Les éléments sont interdépendants.
Augmenter ou diminuer la qualité à atteindre aura une répercussion sur les coûts, sur les délais, ou sur les deux.
Q = Créer une présentation vidéo de la méthode des 4P d'une heure pour commencer et terminer ses projets sans se disperser
C = 12h de travail
D = J+14
Que faire si vous vous lancez dans une aventure que vous n'avez jamais réalisé auparavant ?
Il n'est pas rare de tripler l'estimation initiale des coûts lorsqu'un projet n'a jamais été réalisé auparavant.
À la fin de cette deuxième phase, vous avez un périmètre QCD grossièrement défini. J'ai écrit un article qui détaille le Triangle d'or / triangle QCD. Il s'agit d'une étape cruciale qui facilite l'élaboration de votre plan d'action.
Sans cette phase, votre plan d'action sera autant utile qu'un smartphone sans batterie.
3. Définir la priorité de vos tâches
Une fois votre périmètre grossièrement défini, définissez les tâches qui seront réalisées à l'intérieur de celui-ci (c'est-à-dire avec les ressources définies à l'avance).
Il existe différentes méthodes pour prioriser, pour ma part, j'utilise souvent la méthode MoSCoW (j'en parle dans mon nouveau livre qui sort en septembre 2023).
MoSCoW est un acronyme pour nommer quatre catégories de tâches.
Must do (M) - je DOIS faire
Il s'agit des tâches impératives à réaliser pour mener à bien votre plan d'action. Si vous ne réalisez pas ces tâches, votre projet est un échec. Le produit est inutile.
Should do (S) - je DEVRAIS faire
Il s'agit des tâches qui apportent une grosse valeur ajoutée au projet, mais qui ne sont pas critiques. Sans elle, le résultat est utilisable.
Could do (C) - je POURRAIS faire
Il s'agit des "petits plus" que vous pourriez faire s'il vous restait du temps ou de l'argent (après avoir terminé les actions M et S).
Won't do - je NE FERAI PAS
Il s'agit de tout ce que vous ne ferez pas. Gardez ces tâches dans votre boîte à idées d'amélioration pour la seconde version.
Exemple de priorisation avec la matrice MoSCoW (cliquez pour voir)
Définir le périmètre
- Qualité = Créer une présentation vidéo de la méthode des 4P d'une heure pour commencer et terminer ses projets plus facilement.
- Coûts = 12h de travail
- Délais = J+14
Lister les tâches possibles puis définir le temps pour chaque tâche
- Créer inscription au programme 1h
- Créer une page de présentation du programme 1h
- Charger et configurer les vidéos sur l'académie 30min
- Monter / Éditer le programme 3h
- Tourner le cours 3h
- Définir le script du programme 3h
- Délimiter le sujet du programme 1h
- Créer des étapes de progression 1h
- Écrire 4 e-mails d'annonce 2h
- Ouvrir les commentaires 5min
- Faire des vignettes pour le cours 1h
- Créer des PDF du cours 2h
- Trouver des illustrations 30min
- Lister les ressources mentionnées sous le cours 10min
- Créer une certification 2h
- Mettre à jour le programme en me basant sur les premiers retours 12h
- Envoyer version 1 pour test 1h
- Trouver des testeurs 1h
Répartir les tâches dans les catégories MoSCoW
Je dois (MUST)
- Créer inscription au programme 1h
- Créer une page de présentation du programme 1h
- Charger et configurer les vidéos sur l'académie 30min
- Monter / Éditer le programme 3h
- Tourner le cours 3h
- Définir le script du programme 3h
- Délimiter le sujet du programme 1h
Je devrais (SHOULD)
- Créer des étapes de progression 1h
Je pourrais (COULD)
- Écrire 4 e-mails d'annonce 2h
- Ouvrir les commentaires 5min
- Faire des vignettes pour le cours 1h
- Créer des PDF du cours 2h
- Trouver des illustrations 30min
- Lister les ressources mentionnées sous le cours 10min
Je ne ferai pas (WON'T)
- Créer une certification 2h
- Mettre à jour le programme en me basant sur les premiers retours 12h
- Envoyer version 1 pour test 1h
- Trouver des testeurs 1h
Si en faisant cet exercice, vous réalisez que le périmètre initial n'est pas suffisant, il vous faudra prendre la décision de changer ou maintenir celui-ci.
Souvenez-vous, à côté de votre périmètre, il y a d'autres périmètres, d'autres projets... d'autres plans d'action et vos journées sont limitées à 24h.
Concept clé : votre périmètre de projet n'est jamais statique, il peut être changé au niveau de la priorisation, mais aussi au moment de la progression. Ce qui est important est de changer celui-ci de manière délibérée (ce que les gens ne font rarement).
À la fin de cette troisième phase, vous avez une liste de tâches M (MUST, donc DOIS) à réaliser, avec le temps que cela prend.
Ces tâches MUST peuvent venir s'ajouter dans un tableau sous forme de liste (Excel / Google / Notion / Etc...)
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Ou dans un tableau kanban (une manière plus visuelle d'afficher vos tâches).
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J'ai une préférence pour le format Kanban, car il me permet de voir le flux de mon travail d'une manière visuelle.
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Ici j'ai une illustration d'un "plan d'action" dynamique dans un mur kanban plus complexe. Je réalise que l'étape de la validation et mon goulot d'étranglement.
4. Progresser au quotidien sur votre plan d'action
L'étape de la progression consiste à exécuter les tâches définies aux précédentes étapes. Les tâches que vous n'avez pas identifiées comme MUST peuvent être utiles quand la situation change... je les insère dans une autre catégorie bien pratique qui se trouve tout à gauche de mon tableau : la catégorie des idées.
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Cette catégorie permet de réduire la dispersion et le biais de l'optimisme... cela me permet d'être plus réaliste et éviter la sensation de surmenage.
Dans cette dernière étape, il est important de savoir gérer les imprévus.
Définir les rôles opérationnels
Que ce soit votre commercial, votre équipe marketing, ou le comité de direction de votre entreprise... Si les rôles ne sont pas clairs, c'est le début des ennuis.
Par exemple, si une tâche n'a pas de responsable clairement attribuée, celle-ci ne va pas se réaliser comme par magie.
J'ai rédigé un article qui vous aide à mieux définir les rôles sur votre plan d'action, en utilisant la matrice RACI.
Quels outils utiliser pour la mise en œuvre de votre plan ?
Il existe différents logiciels pour établir votre plan d'action. Je le répète, ce qui est important, c'est la méthode utilisée pour établir votre plan d'action.
Si vous appliquez la méthode des 4P, vous serez bien plus avancé que la plupart des gens qui utilisent "la technique du doigt mouillé" pour savoir dans quelle direction avancer.
Mais le bon outil a son utilité, notamment dans sa capacité à coordonner les actions au sein d'une équipe. Voici quelques outils.
- Le plan d'action sur Excel / Google sheet (idéal pour un individu ou une petite équipe)
- Le tableau kanban dans Workflowy (idéal pour un individu ou une petite équipe)
- Le diagramme de Gantt inséré dans Asana / Meistertask (pour des équipes plus grandes)
Téléchargez le modèle du PLAN D’ACTION au format PDF
Ci-dessous, vous pourrez télécharger le modèle au format PDF ainsi qu'un tableur Google Sheet à compléter par vos soins.
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Exemple de plan d'action pour écrire un livre
Si vous souhaitez découvrir le processus de la méthode des 4P utilisée pour écrire un livre, voici un exemple de plan d'action.
Julien
Questions fréquentes
Comment s'assurer qu'un plan d'action sera appliqué ?
Pour s’assurer qu’un plan d’action sera réellement appliqué, il faut aller au-delà de la simple rédaction d’un document. Un bon plan, s’il reste théorique, ne sert à rien. L’essentiel est donc de le transformer en un guide opérationnel qui pousse à l’action.
D’abord, chaque plan d’action doit être clair et précis. Un objectif mal défini entraîne inévitablement de la procrastination et du flou. Il est donc important de formuler des actions concrètes, mesurables et atteignables.
Ensuite, il faut attribuer des responsabilités. Si une action ne dépend de personne en particulier, elle risque de ne jamais être réalisée. Définir qui fait quoi, avec un échéancier précis, permet d’éviter les oublis et de favoriser l’engagement.
Un suivi régulier s’avère également indispensable. Un plan d’action, c’est comme un cap à tenir : sans ajustement en cours de route, on risque de dériver. Il peut être utile de fixer des points de contrôle hebdomadaires ou mensuels pour évaluer les avancées et corriger les écarts.
La motivation joue aussi un rôle clé. Plus le plan est relié à une source d’engagement forte, plus il sera suivi. Cela peut alors passer par un groupe de travail, un partenaire de responsabilité ou simplement une visualisation concrète des bénéfices à long terme.
Enfin, il est crucial d’anticiper les obstacles. Manque de temps, outils inadaptés, distractions… Identifier ces freins dès le départ et mettre en place des solutions permet d’éviter qu’ils ne deviennent des excuses pour ne rien faire.
Un plan d’action efficace est avant tout un plan mis en œuvre. Plutôt que de chercher la perfection, mieux vaut tester, ajuster et avancer pas à pas.
Quels sont les différents types de plans d'action ?
Il existe plusieurs types de plans d’action, chacun ayant un objectif précis et une structure adaptée à la situation. Voici les principaux…
Le plan d’action stratégique
Ce type de plan sert à atteindre des objectifs à long terme, souvent sur plusieurs mois ou années. Il définit une vision globale et les grandes étapes pour y parvenir. Il est couramment utilisé dans les entreprises pour guider leur développement, fixer des objectifs de croissance ou structurer une transformation.
Exemple : Une entreprise qui souhaite se développer à l’international établira un plan d’action stratégique incluant l’étude des marchés cibles, la mise en place de nouveaux partenariats et l’adaptation de son offre.
Le plan d’action opérationnel
Contrairement au plan stratégique, le plan opérationnel est centré sur l’exécution des tâches concrètes à court ou moyen terme. Il détaille précisément les actions à réaliser, les personnes responsables, les ressources nécessaires et les délais.
Exemple : Une équipe marketing qui prépare le lancement d’un produit va établir un plan d’action opérationnel avec les étapes précises (création de contenu, campagnes publicitaires, organisation d’un événement de lancement, etc.).
Le plan d’action correctif
Ce plan est mis en place lorsqu’un problème ou une déviation par rapport aux objectifs est détecté. Il sert à identifier les causes du problème et à définir des actions pour le corriger.
Exemple : Si une entreprise constate une baisse des ventes, elle peut mettre en place un plan d’action correctif incluant l’amélioration de la communication, la refonte de l’offre ou la formation des équipes commerciales.
Le plan d’action personnel
Il s’agit d’un plan destiné à organiser ses propres objectifs et priorités, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel. Il permet d’améliorer sa gestion du temps, d’atteindre un but précis ou de changer ses habitudes.
Exemple : Quelqu’un qui veut améliorer sa productivité peut établir un plan d’action personnel avec des actions comme la mise en place de plages de travail sans distraction, la réduction du temps passé sur les réseaux sociaux et l’adoption d’une méthode d’organisation comme le time blocking.
Le plan d’action de gestion de crise
Ce plan permet de répondre rapidement à une situation d’urgence ou à un imprévu majeur. Il vise à limiter les dégâts, à prendre des décisions rapides et à assurer une reprise d’activité efficace.
Exemple : Une entreprise confrontée à une cyberattaque doit suivre un plan d’action de gestion de crise incluant la sécurisation des données, la communication avec les clients et la mise en place de correctifs techniques.
Le plan d’action commercial
Il a pour but de structurer les actions liées au développement des ventes et à la conquête de nouveaux clients. Ce plan détaille les cibles, les moyens à déployer et les indicateurs de performance.
Exemple : Une entreprise qui souhaite augmenter son chiffre d’affaires va définir un plan d’action commercial incluant l’acquisition de nouveaux prospects, le renforcement de la fidélisation et la mise en place d’offres promotionnelles.
Le choix du type de plan d’action dépend des objectifs poursuivis et du contexte. Le plus important est qu’il soit structuré, clair et suivi régulièrement pour obtenir les meilleurs résultats.
Quelle est la différence entre un plan stratégique et un plan d'action ?
La différence entre un plan stratégique et un plan d’action réside dans leur finalité, leur horizon temporel et leur niveau de détail.
Définition et finalité
Le plan stratégique définit une vision globale et les grandes orientations d’une organisation sur le long terme. Il fixe les objectifs majeurs et les priorités pour atteindre une ambition globale.
En parallèle, le plan d’action est un outil opérationnel qui découle du plan stratégique. Il traduit les grandes orientations en tâches concrètes à réaliser à court ou moyen terme.
Exemple : Une entreprise qui souhaite devenir leader dans son secteur pourrait définir une stratégie de croissance internationale sur 5 ans (plan stratégique). Pour y parvenir, elle mettra en place un plan d’action détaillant les actions à mener : ouverture de bureaux à l’étranger, recrutement d’experts locaux, mise en place de campagnes marketing, etc.
Horizon temporel
Le plan stratégique s’inscrit sur le long terme (3, 5, voire 10 ans). Il donne une direction générale sans entrer dans le détail de l’exécution quotidienne. A l’inverse, le plan d’action concerne une période plus courte (quelques mois à 1 ou 2 ans). Et il se concentre sur les actions précises à réaliser immédiatement.
Exemple : Un plan stratégique peut fixer comme objectif « Augmenter la notoriété de la marque d’ici 5 ans ». En parallèle, le plan d’action associé pourrait inclure des actions concrètes comme « Lancer une campagne publicitaire sur les réseaux sociaux dans les 3 prochains mois ».
Niveau de détail
Le plan stratégique reste général et conceptuel. Il définit les grandes orientations, les valeurs de l’organisation, les axes prioritaires et les ressources nécessaires. Quant au plan d’action, il se montre beaucoup plus détaillé. Il précise quoi faire, quand, comment et par qui. Chaque tâche est associée à une échéance et à un responsable.
Exemple :
· Plan stratégique : « Développer une présence forte sur le marché européen. »
· Plan d’action : « Recruter un directeur commercial pour l’Europe d’ici juin. »
Qui les utilise ?
Le plan stratégique est souvent conçu par les dirigeants et les décideurs (CEO, comité de direction, responsables stratégiques). A côté, le plan d’action est imaginé par les équipes opérationnelles (chefs de projet, managers, employés) pour guider leur travail quotidien.
Exemple : Un directeur général élabore un plan stratégique pour la croissance de l’entreprise. Mais ce sont les équipes marketing, commerciales et techniques qui réalisent des plans d’action pour concrétiser cette vision.
Mesure des résultats
Le plan stratégique repose sur des indicateurs macro (exemple : part de marché, croissance du chiffre d’affaires, expansion géographique). En revanche, le plan d’action s’appuie sur des indicateurs de performance précis (exemple : nombre de leads générés, nombre de nouveaux clients par mois, taux de conversion d’une campagne).
Un plan stratégique donne donc la vision globale et le cap à suivre sur le long terme, tandis que le plan d’action représente sa déclinaison concrète qui permet d’exécuter cette vision étape par étape. Les deux sont complémentaires : sans stratégie, on avance sans direction ; sans plan d’action, la stratégie reste un vœu pieux.
Quelles sont les erreurs courantes à éviter lors de la création d'un plan d'action ?
Créer un plan d’action efficace demande plus que de lister des tâches. De nombreuses erreurs peuvent compromettre son exécution. Voici les plus courantes et comment les éviter.
Des objectifs flous ou irréalistes
Un plan d’action qui repose sur des objectifs mal définis est voué à l’échec. Si l’objectif est trop vague (« Améliorer la productivité »), il devient difficile de mesurer les progrès et d’agir efficacement.
Solution : Utiliser la méthode SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporellement défini). Exemple : « Réduire de 20 % le temps passé en réunion d’ici trois mois ».
Manque de clarté dans les tâches
Si les actions ne sont pas détaillées, personne ne sait vraiment ce qu’il doit faire ni comment le faire. Un plan trop général devient inutilisable.
Solution : Décomposer chaque action en étapes claires et concrètes. Exemple : au lieu d’écrire « Travailler sur le SEO du site web », préciser « Rédiger 5 articles optimisés et obtenir 10 backlinks en trois mois ».
Absence de responsabilités définies
Quand tout le monde est censé s’occuper d’une tâche, au final personne ne s’en charge.
Solution : Assigner chaque tâche à une personne ou une équipe précise avec une échéance claire. Exemple : « Pierre doit contacter 50 prospects avant le 15 mars ».
Oublier le suivi et l’évaluation
Un plan d’action ne sert à rien s’il n’est pas suivi régulièrement. L’absence de points de contrôle entraîne souvent des retards ou un abandon du projet.
Solution : Mettre en place un système de suivi avec des réunions de mise à jour, des tableaux de bord ou des outils de gestion de projet (Trello, Notion, Workflowy, Asana).
Sous-estimer les ressources nécessaires
Si les ressources (temps, budget, outils, compétences) ne sont pas correctement estimées, certaines actions deviendront impossibles à exécuter.
Solution : Identifier à l’avance les moyens nécessaires et s’assurer qu’ils sont disponibles. Exemple : « Former l’équipe sur l’outil CRM avant de lancer la campagne de prospection ».
Manquer de flexibilité
Un plan trop rigide ne tient pas compte des imprévus. Si un élément ne fonctionne pas, il faut pouvoir l’ajuster sans tout remettre en question.
Solution : Adopter une approche itérative, tester les actions, analyser les résultats et ajuster en conséquence.
Surcharger le plan avec trop d’actions
Un plan trop ambitieux ou trop chargé peut entraîner de la confusion et du découragement.
Solution : Prioriser les actions essentielles. Plutôt que de multiplier les tâches, se concentrer sur celles qui auront le plus d’impact.
Ne pas impliquer les bonnes personnes
Si les équipes ne sont pas consultées lors de l’élaboration du plan, elles risquent de ne pas l’adopter ou de le considérer comme irréaliste.
Solution : Associer les parties prenantes dès la conception du plan pour garantir l’adhésion et l’engagement.
Oublier la motivation et l’engagement
Un plan d’action exécuté à contrecœur a peu de chances d’aboutir.
Solution : Donner du sens aux actions, montrer les bénéfices et célébrer les petites victoires pour maintenir l’engagement.
Un bon plan d’action doit donc se montrer clair, structuré, réaliste et flexible. Il doit être suivi et ajusté en fonction des résultats. L’essentiel est d’éviter de tomber dans la planification excessive sans passage à l’action !
Qu’est-ce qui fait un bon plan ?
Un bon plan d’action ne se résume pas à une liste d’objectifs vaguement définis. Il doit être structuré, concret et surtout conçu pour être appliqué. Voici les éléments clés qui font la différence entre un plan efficace et un plan qui reste lettre morte.
Des objectifs clairs et précis
Un bon plan repose sur des objectifs bien définis. Ils doivent être spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis (SMART). Un objectif flou comme « Améliorer la productivité » est trop vague. En revanche, « Réduire le temps passé en réunion de 30 % d’ici trois mois » est beaucoup plus actionnable.
Des actions concrètes et détaillées
Un bon plan ne se contente pas d’énoncer des intentions, il précise quoi faire, comment le faire et avec quelles ressources. Chaque action doit être claire et compréhensible par tous ceux qui doivent l’exécuter.
Exemple : Plutôt que d’écrire « Améliorer la visibilité du site web », un bon plan préciserait :
- Rédiger et publier 2 articles SEO par mois.
- Optimiser 10 pages clés pour le référencement.
- Mettre en place une campagne Google Ads avec un budget de 500€/mois.
Une répartition claire des responsabilités
Un plan efficace identifie qui fait quoi. Si personne n’est spécifiquement chargé d’une tâche, elle risque de ne jamais être réalisée. Chaque action doit avoir un responsable clairement défini.
Mauvais exemple : « Améliorer l’expérience client » (Qui s’en charge ?)
Bon exemple : « Marc met en place un questionnaire de satisfaction d’ici la fin du mois » (On sait qui est responsable et quand l’action doit être faite).
Un calendrier réaliste et des échéances précises
Un bon plan est rythmé par un calendrier précis. Chaque action doit être associée à une date limite réaliste, ni trop courte (risque de précipitation), ni trop longue (risque de procrastination).
Exemple :
- Rédiger et publier l’article du blog d’ici le 15 mars.
- Terminer l’audit SEO d’ici le 30 mars.
- Lancer la campagne publicitaire entre le 1er et le 15 avril.
Un système de suivi et d’évaluation
Un plan qui n’est pas suivi est voué à l’échec. Vous devez alors mettre en place des indicateurs de suivi pour évaluer l’avancement et corriger le tir si nécessaire.
Exemple d’indicateurs :
- Nombre de tâches accomplies sur le total prévu.
- Progression des KPIs liés à l’objectif (ex : nombre de leads générés, chiffre d’affaires, temps gagné).
- Fréquence des points de suivi (hebdomadaires, mensuels).
Une flexibilité pour s’adapter aux imprévus
Un bon plan n’est pas figé : il doit être ajustable en fonction des résultats et des circonstances. Si une action ne fonctionne pas, mieux vaut la modifier ou la remplacer plutôt que de s’acharner inutilement.
Exemple : Si une campagne marketing ne génère pas les résultats attendus, il faut analyser pourquoi et ajuster la stratégie plutôt que de suivre aveuglément le plan initial.
Une motivation et un engagement des parties prenantes
Enfin, un plan fonctionne mieux lorsqu’il est adopté par ceux qui doivent l’appliquer. Pour cela, il faut qu’il soit motivant, qu’il apporte du sens et qu’il suscite l’engagement.
Bonnes pratiques :
- Expliquer le pourquoi derrière chaque action.
- Impliquer les personnes concernées dès la conception du plan.
- Célébrer les avancées et ajuster si nécessaire pour garder la motivation intacte.
Un bon plan d’action est clair, structuré, réaliste et suivi dans le temps. Il doit constituer un guide opérationnel qui facilite la prise de décision et l’exécution des tâches, plutôt qu’un simple document oublié dans un coin. L’important n’est pas de faire le plan parfait, mais de créer un plan qui sera réellement mis en œuvre et ajusté au fil du temps.