Stratégie et prise de décision · Actualisé:

Bilan personnel 2020: ce que j’ai fait, ce que j’ai appris et ma stratégie 2021

Découvrez mes réflexions sur l'année 2020 ainsi que ma stratégie pour l'année 2021.

Bilan personnel 2020: ce que j’ai fait, ce que j’ai appris et ma stratégie 2021
Vous arrêtez de chercher des raccourcis quand vous réalisez que sur le long terme, rien n'est meilleur que le développement progressif et régulier.

Après mon bilan 2018 (publié le 15.12.2018)...

Le bilan 2019 (publié le 17.12.2019)...

Aujourd'hui... c'est au tour du bilan 2020.

Comme les précédents bilans personnels, je vais utiliser la structure suivante:

  • Ce que je voulais réaliser en 2020
  • Ce que j'ai fait en 2020
  • Ce que j'ai mesuré en 2020 (nouveau)
  • Ce que j'ai appris (ou réappris)
  • Ce que je ferai mieux en 2021
  • Stratégie 2021
  • Conclusion pour cette année

Si vous mettez en place une démarche d'amélioration continue, c'est dans votre intérêt de faire un bilan annuel (mais également des bilans mensuels).

Cela vous permettra de prendre du recul, de réfléchir à ce qui vous arrive, et peut-être, sortir la tête du guidon. Si en revanche, vous êtes plutôt du genre hédoniste à vivre au jour le jour... Le bilan annuel n'est pas indiqué.

Ce que je voulais réaliser en 2020

À la suite de mon bilan de l'année 2019, voici les buts que je m'étais fixé.

  1.  Prises de décision plus rigoureuses
  2. Accentuer le côté pratique de mes formations
  3. Me rapprocher de mon audience
  4. Arrêter l'alcool
  5. Créer une entreprise en Suisse
  6. Continuer de faire ce qui fonctionne le 80% du temps
  7. Reprendre la gestion d'une compagnie dans les troupes de sauvetage de l'armée suisse

Ce que j'ai fait en 2020

(Imprévu) 1. J'ai refait mes stocks

En janvier 2020, je disais à ma conjointe et mes amis: faites vos stocks de bouffe, de masques et de gel pour les mains. Certains rigolaient en passant commande sur Easy Jet.

Quelques semaines plus tard, ces mêmes personnes venaient lire mon article sur le sujet. Bandes de touristes boulonnés à la certitude.

Mes décisions ont été essentiellement basées sur les vidéos que j'ai vus sur Twitter du confinement chinois. Je n'ai surtout pas écouté la presse.

Une fois mes réserves faites j'ai cessé de regarder les médias en prenant soin de dormir mes 8 heures par nuit et de booster mon système immunitaire. Quand cela n'allait pas, j'ai ressorti mes bouquins sur le stoïcisme.

Après tout... que pouvons-nous faire d'autre?

(Prévu) 2. Prises de décision plus rigoureuses

J'ai effectivement bossé sur ma prise de décision en utilisant un modèle de décision, mais également en me documentant plus précisément sur le sujet. J'ai pu tester le modèle à plusieurs reprises: 

  • lutter contre la peur de passer à côté d'une opportunité (FOMO). Ce fut le cas lorsque la bourse a dévissé et lorsque j'ai découvert Roam Research (mars 2020).
  • Ce journal de décision m'a suivi dans mon challenge "zéro alcool", dans certaines décisions durant mon cours de répétition en tant que commandant de compagnie et durant la crise du COVID.

C'est un sujet complexe, mais enrichissant. Pour commencer, je pense que la décision la plus importante (dans un monde aux choix abondants) est de savoir quand il faut faire des efforts supplémentaires pour décider.

Pour les décisions aux enjeux importants, je travaille avec des variantes, je note mes décisions (et variantes) dans mon cerveau numérique, et je regrette moins mes choix une fois ceux-ci pris.

(prévu) 3. Accentuer le côté pratique de mes formations

Le but était de partir de la pratique et d'élaborer la théorie (et non l'inverse) dans les nouvelles formations (ainsi que les mises à jour). Je voulais également continuer de vendre la suite du programme, tout au long du programme, afin d'aider les gens à venir au bout des formations.

Podia ne m'offre pas la possibilité de mesurer le niveau d'avancement global par programme... mais ce qui est certain, c'est que j'ai ajouté à la fin de chaque module de mes programmes, les bénéfices à suivre le prochain module. 

À voir sur la durée si cela aura un effet.

J'ai aussi passé une bonne partie de mon été à travailler sur le cerveau numérique (la version 3.0 du programme Workflowy Master). Et ce programme a très bien fonctionné (pour dire que c'était une V3.0 et que beaucoup de clients l'avaient déjà acheté).

(prévu) 4. Me rapprocher de mon audience

En 2020 j'ai contacté personnellement des clients de mon audience pour avoir un téléphone avec eux. C'était intéressant. J'ai également offert la possibilité dans certains programmes de discuter avec moi 30 minutes gratuitement pour adapter le contenu du cours à leur quotidien.

Pas tous les participants des cours ont saisi l'opportunité, mais certains l'ont fait et je pense que c'est un échange gagnant - gagnant.

Note intéressante: Le fait d'envoyer des e-mails quotidiens à réduit le nombre d'emails que je recevais.

(prévu) 5. Arrêter l'alcool

Probablement l'action la plus bénéfique de ma vie (jusqu'ici). Je parle des bénéfices de la démarche (ainsi que mes doutes) dans mon article "6 mois sans alcool".

Le 15 décembre, cela fait 1 année que je n'ai plus bu. Gain de temps, d'énergie, d'argent, d'années probables de vie, réduction des regrets et des doutes. 

Ce qui est étrange, c'est que l'alcool nous fait sentir comme nous devrions nous sentir sans alcool. Et je pense que de tout temps l'humain a cherché à modifier son expérience subjective de la réalité. Certains y vont en faisant du sport. D'autres en s'envoyant en l'air ou via la bouffe... ou encore en méditant mais en terme d'effets et de contrôle, la drogue est très efficace. Sur le court / moyen terme du moins.

En virant cette drogue de ma vie, j'ai réduit mes besoins en pics émotionnels (difficile à expliquer, je me satisfais avec encore moins).

Je suis choqué de voir que ce sujet n'est pas plus souvent abordé sur les blogs d'efficacité et de performance. La dissonance cognitive à la vie dure.

(prévu) 6. Créer une entreprise en Suisse

Fin février ma SARL était créée.

(prévu) 7. Continuer de faire ce qui fonctionne le 80% du temps

J'ai revu mes objectifs à la baisse (ahhhh ce biais de l'optimisme)... je voulais créer 6 formations en 3 mois, mais finalement en 2020 j'ai créé 2 formations. Le reste de mon temps a été dédié à:

  • L'écriture de mon livre qui sortira en janvier 2021.
  • La mise à jour de mon système de travail personnel.
  • La mise à jour de mes produits existants (notamment les programmes qui complètent le cerveau numérique).
  • La lecture et la prise de notes.
  • Mes obligations de citoyen suisse...

(imprévu) 8. J'ai revu mon système de travail personnel

Gros morceau. L'idée était de réfléchir à ma manière de créer du contenu en réduisant les obstacles qui me freinait au quotidien. (Avant de vouloir aller plus vite... d'abord, réduire les freins).

Je me suis concentré sur la prise de notes, car en prenant des notes intelligentes je peux créer du contenu en apprenant et en développant ma compréhension du monde.

Le but était d'insérer cette prise de note dans mon cerveau numérique et en réfléchissant à des incitations pour prendre plus souvent des notes de manière concentrée.

Cela m'a incité à lire de meilleurs livres en ayant l'état d'esprit du chasseur d'idées. Ensuite, le reste consistait à assembler ces idées, d'y ajouter des anecdotes, mon style et mes dessins.

Mais le système va plus loin que prendre des notes

Il inclut des revues quotidiennes / hebdomadaires et mensuelles. Cela me permet d'insérer des tâches récurrentes pour améliorer le système.

  • Par exemple, tous les mois j'ai une tâche qui s'intitule relancer une série de tests sur Organisologie. Je me rends dans mon espace de test et je relance une série de split test A/B.
  • Avec un système en place (imparfait) que j'utilise, je peux coller de nouvelles tâches. Par exemple dans mes check-listes pour écrire un article, j'y ai ajouté le fait de créer une miniature Pinterest. 

Cela m'a permis de générer du trafic intéressant par rapport aux ressources investies... et le plus intéressant, c'est continu. Chaque nouvel article est publié avec une vignette pinterest.

(prévu) 10. J'ai terminé mon année de coaching

L'idée était de faire une année de coaching copywriting avec Damon Pyn pour améliorer ma compréhension du copywriting. Enrichissant!

(prévu) 11. J'ai repris une compagnie dans les troupes de sauvetage de l'armée suisse

Cela m'a demandé pas mal de job administratif et 4 semaines de travail (en uniforme) entre octobre et novembre 2020. C'était pénible, comme prévu.

Mais enrichissant, comme prévu.

Beaucoup me demandent: à quoi bon rester impliqué dans les troupes de sauvetage? Je pourrais faire un grand discours.  Mais en bref, l'idée est de rester boulonné à la réalité et éviter de me retrouver dans la peau de celui qui écrit sans se confronter à des situations stressantes, complexes et difficiles. C'est un peu les problèmes des blogueurs j'ai envie de dire...

En 4 semaines, j'en ai plus appris sur moi, ma prise de décision et les autres qu'en une année. L'inconfort est synonyme d'opportunités.

(prévu) 12. Je ne vis plus seul 🙂

Peut-être le point le plus important (pour les entrepreneurs antimaximisateur), la solitude tue

Et il ne s'agit pas d'être entouré pour faire disparaître la solitude. La solitude s'efface en même temps que l'on crée des relations intimes dans lesquelles on peut s'ouvrir et se confier.

Et ça... ça nécessite des consensus, de la communication, du courage, de la vulnérabilité et simplement... du temps. Comme tout ce qui compte.

Plus intéressant encore, s'engager réellement dans une relation (ou une communauté, une association) réduit les options. On n'est plus seul. Les choix se réduisent. Avec la diminution des choix, il y a l'augmentation de la satisfaction subjective des expériences que l'on vit jour après jour...

Ce que j'ai mesuré en 2020 (nouveau)

  • Entraînements faits entre le 1 janvier et le 1 décembre 2020: 127
  • Livres lus (ou relus): 32
  • Résumés rédigés: 15
  • Articles publiés sur mon site (y compris les pages non présentes sur le blog): 28
    Site web créé: 1 (futur projet)

Temps passé sur... (mesuré avec Rescue Time depuis mars 2020)

  • Workflowy: 382h
  • Gmail: 94h
  • What's app: 88h
  • Youtube: 69h
  • Facebook: 19h
  • Jeux d'échecs en ligne: 77h

Peu importe ce que vous mesurez... dès que vous mesurez, attendez-vous à des changements dans le comportement mesuré.

Ce que j'ai appris (ou réappris)

1. Le motto: d'abord faire fonctionner puis améliorer, j'y crois encore plus

En tant que travailleurs du savoir, cette devise fait sens. Dès que l'on crée, on se met sous le feu des critiques. Si vous voulez créer sans vous mettre des gens à dos, alors ne créez pas.

Mais créer avec la devise d'abord faire fonctionner puis améliorer, c'est beaucoup plus facile. Si vous n'envoyez pas des fusées sur Mars... ou si vous ne sécurisez pas des ambassades en Afrique, alors vous pouvez tenter le coup sans trop vous prendre la tête. 

Ce que j'adore avec cette devise c'est qu'elle nous permet de commencer avant de se sentir prêt car on aura l'occasion par la suite de corriger le tir. Un gros problème que je vois souvent chez les gens c'est la recherche d'information pour se sentir prêt.

Mais le truc, c'est que l'information fait douter.

Oui, en suivant le motto "d'abord faire fonctionner puis améliorer" on va perdre des clients, on va avoir parfois de mauvaises critiques, mais ce sont des sacrifices à faire pour démarrer et avancer rapidement. Ce sont des sacrifices à faire pour obtenir ce feedback si important pour se diriger.

Faites fonctionner puis améliorez.

Je l'ai vu avec le design de mon blog que j'ai remis au goût du jour (et qui a fracassé mon référencement). Mes séries d'emails qui avaient des problèmes. Mon panier d'achat (podia, puis thrivecart, etc). La deuxième édition de mon livre.

Quand on se sort du crâne qu'il faut réussir du premier coup... et que la plupart des innovations sont possibles à cause des oscillations... (donc des hauts et des bas qualitatifs) on se détend.

Au passage, j'ai beaucoup de respect pour les psychologues qui doivent déboulonner du perfectionnisme à grands coups d'approche systémique.

2. Identifier les projets asymétriques positifs

Un blog est un projet asymétrique positif.
Jouer à la roulette russe est un projet asymétrique négatif.

Le point commun? Dans les deux cas, la chance à son rôle à jouer. 

La différence? Dans le premier cas, si j'ai de la chance, tout va bien et je m'éclate. Dans le second cas, si j'ai de la malchance, tout va mal et je m'éclate le cerveau à jamais.

Vous ne pouvez pas avoir de contrôle sur le hasard, mais vous avez du contrôle sur les effets du hasard si celui-ci survient (hors cygnes noirs, évidemment).

3. Penser énergie d'entretien (et flux)

Chaque système se désorganise jusqu'au chaos (loi de l'entropie). On ne peut pas éviter ce phénomène physique, mais on peut le ralentir en investissant de l'énergie d'entretien ou en supprimant ce qui accélère la désorganisation du système.

En bon français, dans mon quotidien il y a des activités / comportements qui vont accélérer l'arrivée de ma mort. C'est le cas de la clope (stoppée le 30 juin 2018) et l'alcool (stoppé le 15 décembre 2019).

Mais c'est aussi le cas de la sédentarité et les drogues. Donc je dirais qu'avant d'ajouter... il est intéressant de supprimer ce qui accentue le dysfonctionnement d'un système.

Ce qui est valable pour le corps humain est valable pour un business.

Cette année j'ai réduit le nombre de formations gratuites disponibles à deux (auparavant j'en avais 5). J'ai réduit la création de nouveaux produits pour entretenir ceux qui existaient déjà (et donc me concentrer plus sur mes clients existants que les nouveaux clients).

Il y a un temps pour tout.

Dans l'énergie d'entretien, il y a le temps (de qualité) passé avec les gens que l'on aime (et qui nous aiment en retour). Cette année 2020 j'ai vécu avec ma conjointe (parfois en mode confiné) et j'ai vraiment de la chance d'être avec une personne comme elle.

Je pense que trop d'entrepreneurs réalisent une fois leur million sur le compte en banque qu'ils ne sont pas en forme... et qu'ils n'ont personne (excepté quelques putes) pour partager leur argent.

(Il a vraiment écrit putes? Oh mon dieu)

Je m'adresse évidemment à ceux qui mettent le bien-être personnel avant leur richesse. Si vous faites partie de ceux qui mettent la richesse sur un piédestal, alors oubliez ce que je viens d'écrire.

4. Laisser les autres tester et se concentrer sur ce qui dure

Je suis impressionné par celles et ceux qui veulent saisir l'opportunité du siècle. Cette idée même les détourne de ce qui est vraiment important. Quand c'est rapide et facile, il y a un piège.

Soit vous enrichissez un type soit la technique ne va pas durer... et vous devrez constamment vous réinventer.

C'est d'ailleurs ce qui me fait rire avec les tendances comme "le dropshipping". Les vrais gagnants dans cette pratique? Les Chinois et Facebook. Rarement le dropshipper tout stressé avec ces ads facebook qui le plongent dans la "rat race".

Gardez à l'esprit que l'individualisme si présent dans nos sociétés permet à une minorité d'individus de réussir de façon extrême mais plonge tous les autres dans la frustration (car ce sont les individus qui réussissent de façon extrême qui obtiennent le plus d'attention).

Plutôt que de vouloir être le meilleur en trouvant le coup du siècle, je pense qu'il est bien plus intéressant de rester concentré sur ses compétences, son petit marché (être un gros poisson dans une petite marre est plus satisfaisant qu'être un petit poisson dans un océan) et sur la qualité de son quotidien.

Ma seule mesure du succès est la quantité de temps libre à ma disposition - N.Taleb

Je me demande toujours pourquoi cette idée n'est pas plus répandue... le statu? La comparaison sociale? L'adaptation hédonique? Peut-être des débuts de réflexion.

Tout comme l'idée de vouloir accomplir de grandes choses détourne les plus compétents d'entre nous d'un élément important de l'équation du succès: l'exécution régulière.

Vous ne serez jamais génial si vous n'avez pas la patience d'être dans la moyenne durant des années.

Je me considère toujours dans la moyenne et je pense que je vais probablement jamais en sortir. Cela me convient. 

Vouloir créer des vidéos qui buzz, des articles viraux et faire des opérations coups de poing... je n'en veux pas. Certes je ne suis pas contre le buzz et les articles qui décollent, mais sans devoir y réfléchir. Si cela arrive, tant mieux.

Mon état d'esprit est plus sur "comment obtenir 50 nouveaux inscrits à ma liste email tous les jours" plutôt que "comment avoir 1000 abonnés à ma liste en participant à un concours".

J'ai une théorie (qui vaut ce qu'elle vaut): 

Plutôt que de vouloir surfer sur la vague, pourquoi ne pas réussir à vivre correctement en utilisant des problématiques qui sont là depuis des centaines d'années?

Je veux dire... si la procrastination est toujours là, c'est bien qu'il s'agit d'une tendance humaine difficile à résoudre (à l'époque on parlait d'acrasie, mais l'idée est la même).

L'écriture est là depuis bien plus longtemps qu'Instagram... elle a donc plus de probabilités de continuer à exister (après la disparition d'Instagram). Quand j'ai vu Roam débarquer, l'un des éléments de décision était les années de mise à jour du programme (comparé à Workflowy).

  • 3 ans pour Roam
  • 10 ans pour Workflowy

Quand les gens me parlent de plateforme communautaire entremêlant forums, formations et articles (comme Mighty Network) je dis... yes! 

Mais je ne vais pas (encore) quitter Podia pour Schoolmaker. Je laisse les autres tester et je n'ai pas besoin d'être le meilleur. La troisième ou quatrième place me convient parfaitement.

Je laisse les premiers se casser les dents et s'exciter pendant que je mange des tartines au beurre de cacahuètes + bananes. Cela me calme tellement cet état d'esprit.

Je ferme également volontairement des portes

C'est paradoxal.

C'est le paradoxe du choix: plus j'ai d'options, plus j'ai de choix, moins mes choix m'apportent de la satisfaction. Plus je suis susceptible d'avoir des regrets si les décisions ne fonctionnent pas.

La prolifération des options semble mener inexorablement à l'augmentation des attentes et à la baisse de la satisfaction. - Barry Schwartz

Et pour m'aider dans ma démarche de fermer des portes en laissant les autres tester... qu'est-ce que je ne fais pas?

1. J'évite de me comparer aux autres.

Oui, je suis inscrit à beaucoup de newsletters des blogueurs qui abordent également le sujet de la performance... mais sur une adresse email que je consulte 2 fois par mois.

Et pour les gens que je décide de cotôyer, je fais très attention à leur standards. Car je sais que leurs standards vont influencer mes standards. Comme Taleb le dit très bien...

La manière la plus rapide de devenir riche est de s'entourer de gens pauvres. La manière la plus rapide de devenir pauvre est de s'entourer de gens riches. - N.Taleb (encore lui, le bougre il est bon).

2. Je ne cherche pas à avancer sur tous les fronts en même temps.

Une année je vais perdre du trafic SEO (au profil d'un autre domaine de ma vie qui est important pour moi à ce moment-là, comme mon couple ou le développement d'une autre compétence). Je choisis de développer un point précis durant une année. Et ainsi de suite... (je reparle de ce point pour la stratégie 2021).

Je garde également à l'esprit que c'est dans la dynamique d'un marché d'osciller. Et avec ces mouvements, il y aura toujours des opportunités. Des opportunités qui n'existent pas maintenant ou que je ne peux pas voir d'où je me trouve.

Mais que faut-il pour saisir des opportunités? Il faut du temps. Il faut un corps qui fonctionne bien. Un cerveau qui fonctionne bien. Pas besoin d'être spécialisé. Je préfère être un bon généraliste (même si c'est un peu plus stressant quand tout va bien) qu'un spécialiste (qui panique quand l'incertitude augmente).

Être un bon 4x4 plutôt qu'une Ferrari.

5. Travailler en flux (système dynamique)

En tant que travailleurs du savoir, nous créons de la valeur avec notre cerveau et les informations qui circulent entre les neurones.

Mais cette information peut également être stockée en dehors de notre esprit. C'est d'ailleurs ce que j'enseigne aux clients du programme interactif "Le cerveau numérique".

  • Quand on pense en flux de travail on travaille sur la structure de classement de l'information et comment trouver celle-ci rapidement quand on en a besoin.
  • Quand on pense en flux de travail, on se demande comment favoriser les associations d'idées en naviguant dans notre information (et éviter que celle-ci puisse prendre la poussière digitale).
  • Quand on pense flux de travail, on peut voir les goulots d'étranglement avec plus d'aisance... et appliquer une démarche d'amélioration continue est beaucoup plus facile. Il suffit de passer de goulot en goulot.
  • Quand on pense flux de travail, on peut facilement ajouter une étape dans celui-ci... (c'est ce que j'ai fait avec mes notes et les images que je publie sur Pinterest).

Mais parce que ce flux de travail est un concept vague pour beaucoup... la plupart des gens pensent que c'est complexe... alors qu'en réalité un flux de travail c'est comme une recette de cuisine (procédure) dans une cuisine (quoi).

Vous allez faire certaines actions dans un certain ordre afin d'augmenter les probabilités d'arriver à un certain résultat.

Quand on comprend cela, on comprend les enjeux du travailleur du savoir.

Ce que je ferai mieux en 2021

Restons modeste, je ne sais pas quelle forme auront les imprévus 2021, mais il y en aura (des gros, je pense)... donc je vais choisir 3 éléments à améliorer en 2021

1. Optimiser Organisologie.com

J'ai plus de contrôle sur l'optimisation de mon site que sur l'algorithme de Google. Je vais donc me concentrer à apporter plus de valeurs aux gens qui me connaissent déjà que de chercher à acquérir un maximum de nouveaux clients.

Je pense aussi améliorer mes processus de vente. Je pense que je documenterais cela et si cela intéresse des gens, je partagerais mes résultats... comme je l'ai fait ici.

2. Routiniser l'écriture

J'invente un verbe. En 2020 j'ai plus écrit à l'humeur. C'est-à-dire quand je me sentais prêt. Je voulais tester... mais je le sais désormais: je fonctionne mieux quand j'écris tous les matins une heure avant toute chose...

Donc j'ai mis en place fin novembre mon coach numérique pour la rédaction d'articles jusqu'à fin février.

3. Diversifier sans s'égarer

Ça je ne suis pas le premier à vouloir le faire... et je pense que l'année prochaine il y aura beaucoup à dire là-dessus.

Stratégie 2021

Plutôt que de m'identifier à mon business ou mon job, je vais m'identifier à mes compétences. Celles-ci se trouvent plus dans ma zone de contrôle.

1. Rererelancer la chaîne YouTube

En 2021 je relance (encore une fois, avec une autre stratégie) ma chaîne afin de développer une nouvelle compétence (storytelling et captiver à l'écran). Le but étant de préparer la transition à l'année 2022 (surprise surprise).

J'ai évidemment mon objectif très modeste: 1 vidéo par semaine durant les 3 premiers mois de l'année en testant 3 angles différents. Je vais travailler avec une personne qui va m'aider à éditer et publier les vidéos.

Cela m'incitera également à tenir le rythme et à collaborer sur Organisologie.

2. Continuer à écrire

Que ce soit sur mon site, mon blog dans le magazine bilan, les articles invités ou... un deuxième livre? L'idée est de continuer à faire ce que j'aime. Je me tourne de plus en plus vers les romans... peut-être que mon prochain livre prendra la forme d'une histoire afin de transmettre mes idées.

À voir.

Conclusion pour cette année

Une année difficile / enrichissante pour beaucoup (tout dépend comment on se positionne face à l'impermanence). Je pense que nous vivons dans une superbe époque malgré ce que disent les médias (le business des médias, c'est la peur... donc cela ne représente pas la réalité).

Je bossais sur les chantiers. Puis je me suis mis à écrire. Puis j'ai eu de la chance. Et aujourd'hui je commande des salades en ligne et je me déplace en Mercedes, parfois toyota, parfois BMW (+ chauffeur) grâce à Uber.

C'est fou non?
Moi je trouve ça dingue.

Et les gens se plaignent.
Foutue adaptation hédonique.

Mais évidemment, il faut regarder au bon endroit, travailler avec régularité et reprendre le contrôle de son cerveau.

Il y a un tas de personnes talentueuses qui ne réussiront jamais parce qu'elles sont constamment distraites.

Julien