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La méthode Zettelkasten pour une prise de note intelligente

Découvrez la prise de note selon la méthode Zettelkasten pour ne jamais être à court d'idées dans la préparation de vos contenus, présentations et arguments

La méthode Zettelkasten pour une prise de note intelligente
Illustration Zettelkasten

Pas besoin d'être un journaliste, un étudiant, un blogueur ou un écrivain pour bénéficier de la méthode de prise de note "Zettelkasten" que vous êtes sur le point de découvrir... car tout le monde écrit.

Prendre des notes utiles dès aujourd'hui vous aidera à avoir :

  • des idées pour vos écrits,
  • des solutions insoupçonnées pour vos projets,
  • des arguments pour vos présentations.

Et cela fera de vous une personne enrichissante à côtoyer.

Mais prendre des notes est une perte de temps ?!

C'est peut-être ce que vous vous dites. N'est-ce pas suffisant de souligner les passages importants d'un livre? De plier le coin des pages que l'on souhaite facilement retrouver?

Il y a trois problèmes à cette pratique ancestrale trop souvent enseignée dans le monde académique:

  1. Les notes dans le coin des marges ou les passages soulignés sont rarement relus et revus. Ils prennent la poussière. Au final, vous privilégiez l'information qui est récente et accessible sur la première page de Google. Mais cette information n'est pas toujours la plus pertinente. Souvenez-vous de cette leçon: "une idée ou un fait n'a pas plus de valeur parce qu'il est facilement disponible" - Charles T. Munger
  2. Les idées restent dans leur contexte original (le livre X, le cours Y). Elles ne s'associent pas à d'autres informations provenant d'autres contextes, d'autres auteurs, d'autres époques. Vous passez à côté d'associations qui sont la base de la créativité.
    Comme disait Steve Job "Creativity is just connecting things. When you ask creative people how they did something, they feel a little guilty because they didn't really do it, they just saw something. It seemed obvious to them after a while". (La créativité consiste à connecter des choses entre-elles).
  3. Au moment de rédiger un rapport, de préparer une présentation, de développer un argumentaire, vous ne savez plus où chercher l'information. Cela ajoute de la friction au travail... ce qui mène à un mal bien connu de ceux qui doivent écrire: la procrastination.

Cette prise de note intelligente ne vous laissera jamais devant une feuille blanche

La page blanche - ou aujourd'hui, l'écran vide - est une incompréhension fondamentale - (Nassehi 2015)
Illustration de la page blanche

La plupart du temps, on choisit un sujet puis on effectue des recherches sur celui-ci pour écrire, développer un rapport ou composer un dossier.

Cette manière de faire présuppose deux choses:

  1. On sait ce qu'il faut chercher,
  2. On sait combien de temps va prendre la tâche...

Mais la recherche est une découverte (et un apprentissage) avec un objectif flou... de plus on est mauvais à prédire le temps nécessaire à estimer une tâche (The planning fallacy - Kahneman 2013).

Quand il s'agit d'une tâche créative, c'est encore pire, car écrire (pour le coup) ne consiste pas que à faire danser vos doigts sur un clavier d'ordinateur, mais...

  • cela consiste à lire,
  • comprendre ce que vous lisez,
  • poser des questions au texte,
  • analyser celui-ci,
  • prendre les idées qui viennent compléter votre argumentaire,
  • structurer vos idées,
  • et rédiger.

Là vous comprenez que la lecture rapide ne sert pas à grand-chose (mis à part savoir si un livre mérite d'être lu ou tourner plus rapidement les pages d'un livre pour booster votre égo en faisant des compétitions).

Écrire est un ensemble de tâches qui sont difficiles à planifier. Et qui nécessitent différents types d'attention.

Pour réussir à bien écrire, nul besoin d'être un génie.

Il faut plutôt trouver le moyen d'avoir de la discipline personnelle quant à la tâche à réaliser et les notes à prendre.

En partant de la prise de note intelligente, selon la méthode Zettelkasten, vous créez une base de notes interconnectées qui formeront petit à petit un réseau. Dans ce réseau, des notes seront de plus en plus souvent citées.

Ces notes démontrent un intérêt qui vous pousse à réfléchir de plus en plus souvent sur ce sujet. Ces notes ouvriront des questions que vous chercherez à résoudre.

Ainsi, le jour où vous devrez écrire, vous ne vous trouverez pas devant une feuille blanche, mais devant une série de notes à structurer. Le travail est beaucoup moins impressionnant et beaucoup plus captivant. Car vous redécouvrirez des notes que vous avez peut-être oubliées.

Vous ferez des associations qui restaient invisibles dans votre cerveau. Vous questionnerez des suppositions que la plupart des gens ne questionnent pas (car celles-ci sont considérées comme juste).

Mais peut-être que vous vous dites...

N'est-ce pas suffisant d'utiliser la méthode Cornell, SQ29R ou d'autres modèles de prise de note?

C'est ce que je croyais quand je me suis intéressé au sujet. Mais les outils doivent être approchés de manière systémique.

Un outil parfait dans un flux de travail incohérent ne vous permettra pas d'améliorer la valeur produite par le flux de travail.

Prenons l'histoire de la boite moderne de McLean.

McLean était un camionneur et possédait une entreprise de logistique. Il restait souvent bloqué dans le trafic, sur les autoroutes côtières des États-Unis. En voyant les bateaux, il eut une idée simple: le conteneur.

malcolm mclean
Malcom MccLean [^https://www.logisticshalloffame.net/en/members/malcom-mclean]

Il transforma le pétrolier militaire Ideal X (bateau utilisé durant la guerre) pour transporter 58 conteneurs maritimes. Plutôt que de charger les camions sur le bateau, il créa des conteneurs qui peuvent être chargés et déchargés sur les camions.

Son idée était bonne. Mais mis à part quelques marins expérimentés, la plupart des propriétaires de bateaux n'arrivaient pas à charger les conteneurs ou à optimiser la place sur ceux-ci. Et donc... la valeur ajouté du conteneur maritime (qui permettait d'économiser beaucoup de place) ne fut pas exploitée.

McLean prit de la distance.

Et il imagina le déplacement du conteneur, du début à la fin. Le but du flux est d'amener des biens d'un point A à un point B. En faisant cet exercice, il identifia des contraintes qui se trouvaient sur le chemin des conteneurs maritimes.

À la suite de cette réflexion, il fit modifier certains ports, certains camions, certains quais de déchargement dans les usines. Et c'est en restructurant tout le flux de travail que le potentiel du conteneur fût libéré.

Le concept est similaire avec les modèles de prise de note que vous utilisez

Les modèles populaires sont utilisés lors de la prise de note sans restructurer la manière de stocker et réfléchir à vos notes.

L'idée est bonne, mais si vous ne modifiez pas toute votre manière de prendre des notes, aucun modèle ne vous aidera à augmenter la valeur ajoutée de vos notes.

Ceci dit... entrons dans le vif du sujet:

La méthode Zettelkasten expliquée

La suite de cet article est une note de lecture de l'excellent livre "How to take smart notes" (HTTSM plus loin dans le texte) de Sönke Ahrens [^How to take smart notes de Sönke Ahrens / 2017]

Tout ce que vous devez savoir

Niklas Luhmann a inventé la méthode Zettelkasten.

Niklas Luhmann [^Photo Niklas https://www.deutschlandfunkkultur.de/grosse-koalition-fuer-immer-und-ewig-luhmann-hat-s-geahnt.1005.de.html?dram:article_id=401913]

C'est un sociologiste allemand prolifique qui remarquait que ses notes non connectées n'étaient jamais passées en revue. À un moment il créa des liens entre ces notes afin d'extraire celles-ci de leur contexte d'origine.

En 30 ans, il publia 58 livres et plusieurs centaines d'articles. Même après sa mort, plusieurs livres ont été publiés sur différents sujets.

Sa devise était "ne jamais devoir se forcer à travailler".

Il avait toujours devant lui plusieurs ouvrages en cours qui lui permettaient de sauter d'un écrit à l'autre.

Il crée la méthode Zettelkasten pour favoriser les associations d'idées et la construction de ses argumentaires. Sa boîte devenait alors un partenaire de discussion et chaque nouvelle note augmentait la valeur de la qualité émergente sa boîte.

En lisant la méthode, vous vous direz peut-être "oh cette méthode est compliquée".

Dans ce cas, gardez à l'esprit ceci: d'abord faire fonctionner puis améliorer. Gardez le système simple est améliorez-le. Par exemple j'ai découvert cette méthode en août 2019... Au début je l'utilisais qu'avec des mots-clés. Puis j'ai ajouté des liens. Et je suis encore en train de l'améliorer dans mon logiciel Workflowy.

Toute amélioration est le fruit d'un changement, tout changement amène des insécurités et la plupart des insécurités provoquent des résistances émotionnelles (petit passage du livre "Theory of constraints de Eliyahu M. Goldratt, qui ne se trouve pas dans HTTSM)

Votre job est donc de commencer en toute simplicité. Car c'est bien connu, il est très difficile de construire des systèmes complexes fonctionnels du premier coup.

Comment fonctionne la zettelkasten (slip-box)?

Luhman a deux boîtes.

1. Une première "boîte" qui contient les notes brèves (notes provisoires) qu'il prend lorsqu'il lit un ouvrage, le stylo à la main. Un calepin fait très bien l'affaire.

L'enjeu des notes provisoires est la vitesse de capture.

Je considère les soulignements que je prends sur ma liseuse (en y ajoutant parfois des notes) comme des notes provisoires.

2. Une deuxième boîte - la boîte principale - divisée en deux parties.

Illustration zettelkasten notes références notes permanentes
  • Les notes des références littéraires qui contiennent le modèle et le contexte d'origine de l'auteur constituent la première partie. Ce sont des résumés de ce que vous lisez. Une note de référence contient plusieurs idées.
  • Les notes permanentes constituent la deuxième partie des notes principales. Il s'agit de la zettelkasten (slip-box). Chaque note permanente est composée d'une information qui lui permet de construire la réponse à ses questions. Chaque note permanente est "connectable" à différentes autres notes permanentes.

Quand Niklas lit, il cherche à comprendre le modèle et le contexte de l'auteur, il crée des notes provisoires et de références.

Ensuite, un peu plus tard (le jour même si possible), il crée des notes permanentes qu'il va classer dans sa slip-box.

Il ne copiait pas ce qu'il lisait, mais le reformulait avec ses propres mots et concepts.

Chaque carte avait une taille limitée ce qui l'incitait à développer son esprit de synthèse. Chaque carte contenait une idée, pas plus et était adressée à une personne qui était étrangère au sujet (écrire pour être compris par un enfant).

Il classait ensuite sa note dans la slip-box en lui attribuant un chiffre à la suite des notes déjà présentes. Si une note était relevante à une autre note, il classait celle-ci derrière cette note déjà existante en lui attribuant le chiffre + une lettre.

Cette numérotation n'est pas très utile si votre zettelkasten est numérique (mais je conserve le réflexe de le faire).

notes permanentes zettelkasten

Une fois ceci fait, il passait en revue sa boîte en cherchant à faire des liens relevants avec d'autres cartes présentes dans sa boîte.

Le dernier point consiste à créer un index. L'index pointe vers des cartes qui sont intéressantes. L'index change avec le temps et les recherches.

Note perso: l'intérêt de l'index est de supprimer la structure hiérarchique de la plupart des outliners / logiciels de prise de note afin de ne pas constamment passer en revue les premières notes lorsqu'on classe une nouvelle note.
La méthode zettelkasten (flux)
Process méthode Zettelkasten

Mon flux pour traiter mes notes (mis à jour le 22.06.2021)

Écrire un article étape par étape avec la méthode Zettelkasten

Imaginez ne plus devoir vous gratter la tête devant une feuille vide. Imaginez avoir une multitude de sources à votre disposition pour créer votre contenu.

Vous voulez faire un podcast, vous sélectionnez une note et vous discutez de celle-ci. Parce que vous avez des références et des notes qui vous sont propres et qui ont été discutées, le travail est ridicule.

Pareil pour vos vidéos, vos écrits ou vos présentations. Vous avez déjà de la matière première et votre travail consiste à structurer ces notes et à compléter les trous dans votre argumentaire.

N'est-ce pas beaucoup plus FUN? N'est-ce pas plus enrichissant que de chaque fois repartir de zéro? Plutôt que de chercher dans Google ce que d'autres ont écrit... vous cherchez dans votre slip-box se qui se trouve déjà dedans...

Voici 8 étapes pour écrire un article:

1. Créez des notes brèves

En lisant un stylo à la main, notez certains passages, mots ou questions qui émergent dans votre esprit. Cela vous permet de rester dans le flow. Continuez de lire. 

2. Créez des notes de référence littéraires

Écrivez dans ces notes ce que vous ne voulez pas oublier ou ce que vous pourrez utiliser pour vos écrits. Classez ces notes par auteurs. Luhman écrivait souvent ses cartes littéraires de la manière suivante: à la page X se trouve le concept / idée Y.

3. Tournez-vous vers votre slip-box et créez des notes permanentes


Créez votre note en vous demandant comment cette note peut préciser votre pensée existante.

4. Classez votre note permanente dans votre slip-box.

Demandez-vous où cette carte a le plus de pertinence par rapport à vos cartes existantes. Faites des liens avec ce qui existe déjà. Éventuellement, créer un point dans votre index. Le but n'est pas de tout connaître sur un sujet, mais de vous guider là où vos intérêts vous mènent. 

5. Pensez à l'intérieur de la boîte

Passez en revue vos notes, naviguez entre les différents liens, surprenez-vous à découvrir des notes auxquelles vous ne pensiez plus. Notez les questions que cela soulève. Cherchez de nouveaux livres.

6. Décidez du sujet de votre article

Voyez le travail déjà réalisé à ce stade. Après quelque temps, vous aurez des "clusters" de notes. 

Des notes sur lesquelles pointent beaucoup d'autres notes. Ce sont vos centres d'intérêt du moment, ce qui vous semble captivant, et parce que beaucoup de notes pointent dessus, il est facile de créer une structure en regroupant et organisant toutes ses notes.

7. Créez un brouillon honteux

Ne copiez pas vos notes existantes, mais reformulez-les.
 Comme j'utilise mes notes pour écrire cet article, même si celles-ci existent déjà, je les reformule et ne les copie pas. Car l'angle et le contexte de cet article sont différents de ce que j'ai inscrit dans ma slip-box.

8. Éditez et corrigez votre manuscrit pour un lecteur qui a besoin de pisser

Quels logiciels utiliser pour une bonne prise de note?

Et déjà est-ce qu'il est préférable de prendre ses notes au format papier ou au format numérique?

C'est une bonne question, pour ma part, je prends mes notes provisoires au format papier / numérique (tout dépend si je lis sur ma liseuse ou sur un livre papier).

Je tente de lire avec un stylo à la main. La friction est moindre que devoir saisir mon smartphone pour stocker des infos dans mon INBOX.

Selon une étude (qui n'est pas citée dans le livre HTTSM), écrire à la main favorise la mémorisation pour une seule raison: c'est plus lent d'écrire à la main qu'avec un clavier.

Cette contrainte apparente force le preneur de notes à synthétiser ce qui est entendu ou lu. Sans oublier la fonction Copier / Coller qui n'incite pas le lecteur à s'approprier les connaissances qui se trouvent derrière les mots.

Tout le reste de mon flux de prise de note est réalisé dans Workflowy et j'en parle dans la formation Prise de notes utiles (pour ceux qui veulent aller plus loin, plus vite).

Nul besoin de faire compliqué, en résumé, ce que vous devez avoir pour votre prise de note:

1. Un lieu pour capturer vos notes / idées.

Un logiciel fait l'affaire. Mais en terme de vitesse, rien ne bat le crayon et le stylo. J'ai longtemps utilisé Workflowy. Je reteste l'utilisation du calepin et du crayon que je garde en main, lorsque je lis.

2. Un système de références littéraire.

Vous pouvez utiliser le programme zotero.org ou Neooffice. Depuis peu, Roamresearch est également recommandé par l'auteur. D'autres personnes recommandent le programme Obsidian ou Logseq.

Comme vous l'avez compris... vous avez le choix. Inscrivez les références bibliographiques de la manière suivante: auteur / année.Bonus: Classez les références par ordre alphabétique.

3. Votre slip-box

Workflowy, Roam Research ou le logiciel Zettelkasten.danielluedecke.de (attention je ne l'ai pas testé). Vous pouvez aussi vous amuser à faire des cartes papier dans des boites physiques. Robert Green et Ryan Holiday sont connus pour cela.

4. Un éditeur pour travailler vos textes.

Microsoft word, Libre Office, Pages, etc.

Quelques points à garder à l'esprit lors de votre prise de notes

Configurer les outils devrait vous prendre 5-10 minutes, mais les outils ne sont qu'une partie de l'équation. Tout le monde sait comment tenir une flûte, mais cela ne signifie pas que tout le monde sait jouer de la flûte.

Important: la slip-box n'est pas un cimetière à idée.

C'est un système qui va vous inciter à développer vos idées. Sur internet vous trouverez beaucoup de méthodes qui prétendent appliquer la méthode selon Niklaus Luhmann, mais qui s'y prennent mal ou de manière incomplète.

Dans la suite du livre HTTSM, Sönke Ahrens explique plusieurs principes pertinents pour l'utilisation de la méthode Zettelkasten. Je vais les résume.

Si vous lisez l'anglais, je vous recommande de vous procurer le livre (ou si vous ne lisez pas l'anglais, ma note de lecture est dispo plus loin).

Principe N°1. Seule l'écriture compte

Si l'écriture est le seul moyen de faire de la recherche, il faut approcher la lecture comme si c'était la seule chose qui compte.

Écrire n'est pas qu'un moyen de créer du contenu. C'est aussi une manière de comprendre ce que vous lisez et d'améliorer votre perception de la réalité.

Écrire c'est devenir une meilleure personne. (note perso).

En partant du principe que seule l'écriture compte, vous réaliserez vite que la prise de note est primordiale. Cela libérera le potentiel de votre système de prise de note.

Principe N°2. La simplicité est primordiale

J'en parle toujours dans mes articles, parfois de manière directe, parfois entre les lignes. La religion en parle, Nassim Taleb en parle, c'est un point qui revient souvent: supprimer, supprimer, supprimer. L'addition par la soustraction. Pour être en bonne santé, il est préférable d'arrêter de fumer (supprimer) que de se mettre au sport (ajouter).

Les outils que vous utilisez doivent avoir le minimum de fonctionnalités afin de réduire la fatigue décisionnelle. C'est pour cette raison par exemple que je reste sur Workflowy et que je ne suis pas passé sur Notion (qui a plus de friction).

Il est vrai que choisir des logiciels qui imposent des contraintes est contradictoire à la culture actuelle.

Plus de choix est vu comme quelque chose de bien. Mais Barry Schwartz dans son livre "The paradoxe of choice" l'explique bien: avoir moins de choix augmente notre productivité et notre bonheur.

Cela libère notre potentiel.

Votre flux de travail doit être clair et vous ne devez pas remettre celui-ci en question plusieurs fois par années.

Des notes provisoires, des notes de références, votre slip-box et des liens. Peu importe le logiciel que vous utilisez, concentrez-vous sur ces 4 aspects.

Principe N°3. Personne ne commence de zéro

En regardant les notes populaires dans votre slip-box (celles qui reçoivent beaucoup de liens) vous ne verrez pas que des sujets possibles, mais aussi des sujets sur lesquels vous avez déjà travaillé.

Ainsi l'idée que personne ne commence de zéro devient très concrète.

Le conseil de réfléchir à quoi écrire arrive trop tôt et trop tard. Trop tard parce que vous n'avez pas pris de notes avant de vous retrouver face à la page blanche... mais aussi trop tôt si vous comptez repousser la prise de note jusqu'à savoir sur quoi vous allez écrire. Vous saurez sur quoi écrire parce que vous prenez des notes.

L'écriture n'est pas un processus linéaire, mais circulaire.

Principe N°4. Laissez le flux vous porter en avant

Connaissez-vous la différence entre une réaction exergonique et endergonique?

La réaction exergonique nécessite un ajout d'énergie constant pour que la réaction continue. La réaction endergonique, une fois déclenchée, s'autoalimente.

Un bon flux de travail autoalimente votre motivation. Seul le travail qui est en soi enrichissant peut alimenter la motivation de manière durable et faire avancer le processus de recherche.

Rien ne nous motive plus que de devenir meilleur à ce que l'on fait déjà.

Le psychologue Carol Dweck a démontré de manière convaincante que l'indicateur prédictif le plus fiable du succès à long-terme est de rechercher activement le feedback (positif et négatif). (Dweck 2006, 2013)

Chercher du feedback pour se développer est crucial, mais c'est qu'une partie de l'équation. L'autre partie est d'avoir un système d'apprentissage qui permettent d'obtenir des boucles de rétroaction rapides. Et le modèle linéaire d'apprentissage académique n'est pas idéal vu que le feed-back arrive plusieurs mois voir années après avoir commencé.

Une approche circulaire permet d'avoir plus de feedback et plus rapidement, ce qui vous permet de vous développer plus rapidement.

Lire avec un stylo en main est l'un des tests les plus faciles, car nous pensons comprendre ce que nous lisons, jusqu'à devoir le réécrire avec nos propres mots.

La capacité d'exprimer un modèle avec ses propres mots et une compétence fondamentale pour la personne qui écrit et très enrichissant / motivant.

Motivé à faire passer votre prise de note au prochain niveau?

C'était mon but.

Souvenez-vous, pas besoin d'être un journaliste, un blogueur, un chercheur ou un étudiant pour bénéficier d'une prise de note selon la méthode Zettelkasten.

Prenez tous les jours quelques notes dans votre slip-box et en quelques jours vous comprendrez la qualité émergente de la méthode qui a permis à Luhmann d'être si prolifique.

Julien