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Autopsie (définition) de la procrastination en 10 points

Le 95% des définitions de la procrastination ne donne pas envie d'en finir avec la procrastination. Cette définition est différente.

Autopsie (définition) de la procrastination en 10 points
Illustration du temps passé à procrastiner quand on cherche le bon moment pour s'y mettre

Chaque définition de la procrastination que je lis est ennuyeuse à mourir... et ne donne pas envie d'arrêter de procrastiner.

Aujourd'hui, je prends le scalpel... et je vous expose ce qu'est la vraie définition de la procrastination.

1. Manque de clarté sur votre situation temporelle

Vous ne savez pas combien de jours il vous reste avant l'échéance d'un projet important. Vous ignorez les ressources nécessaires pour terminer ce projet... ni quels sont les problèmes à résoudre.

  • Vous ne savez pas si vous pouvez résoudre ces problèmes tout seul... ou si vous avez besoin d'aide.
  • Vous n'avez pas de planning, et si vous en avez un, vous ne le suivez pas.
  • Vous ne vous écoutez pas et vous détournez activement votre attention des sujets qui fâchent.

2. Emprunt de temps à vos proches

Vous demandez à vos proches de vous aider à traverser des crises, vous leur demandez de vous remplacer.

Pire encore : vous exigez d'eux qu'ils endurent une crise avec vous.

Pour vos collègues, vous leur demandez de comprendre votre situation ou de vous pardonner de les avoir surchargés de travail.

À vos clients, vous les suppliez de continuer de travailler avec vous... et quand ils ne le font pas... vous vous offusquez (sans pour autant changer vos comportements).

3. Mauvaise anticipation personnelle

Vous ne prenez en compte ni vos erreurs, ni votre biais de l'optimisme, ni les difficultés techniques, ni les autres "couacs" non récurrents, mais prévisibles qui peuvent survenir dans vos plans.

Vous vous sentez "surpris" quand ces problèmes viennent manger les dernières minutes restantes à votre disposition.

Vous vivez au jour le jour sans vous préoccuper de demain.

4. Générateur de fausses opportunités

Passer à côté de ce "film incroyable" ou cette occasion unique ? C'est plus fort que vous (lire l'article sur le FOMO)

Vous vous lancez dans des projets impulsifs qui n'ont rien à voir avec la tâche à accomplir, comme :

  • des recherches sur Google ou Chat GPT,
  • le nettoyage de la maison,
  • Le repassage de vos chaussettes,
  • des choses qui semblent être une bonne utilisation du temps, mais qui ne le sont pas du tout ;

Vous laissez des signes visibles de la tâche à accomplir dans votre domicile, pour prouver qu'elle est toujours dans votre assiette, mais vous ne la commencez pas pour autant.

Vous faites (donc!) d'autres travaux, moins importants, lorsque la pression de la tâche à accomplir devient trop forte, afin de soulager ce sentiment d'inachevé.

5. Sentiment inadéquat d'accomplissement

Et lorsque ENFIN, vous réalisez cette petite tâche qui a été repoussée des semaines ?

Soit, vous vous dites "pourquoi ai-je repoussé cette tâche si longtemps ? Au final, cela ne prenait que deux minutes"

Soit, vous avez un sentiment démesuré d'accomplissement... pour une tâche anodine.

6. Anxiété à l'idée de travailler avec plaisir

Au fond de vous, il y a cette petite voix discrète... mais qui tourne en boucle depuis des années : si tu ne souffres pas, alors le travail accompli n'est pas réel ou digne d'intérêt.

Cela vous pousse à travailler sous pression, de manière frénétique, dans la privation...

Ainsi, vous avez l'impression de rejoindre le club de ceux qui portent le stress comme un badge d'honneur. Vous n'êtes plus un enfant qui joue... mais un adulte qui serre les dents (et qui pense que le surmenage, c'est pour les faibles).

Mais si vous arrivez à atteindre un résultat en avance ?

Alors là, quelque chose ne tourne pas rond. Soit, vous avez manqué une étape importante. Soit la qualité n'est pas au rendez-vous. Soit, vous vous relâchez. Hé oh!

7. Vivre dans le chaos et le drame

Vous vous faites pardonner des rendez-vous ou des échéances manqués.

Vous utilisez les ressources disponibles pour une tâche... afin d'en accomplir une autre.

Vous mentez pour justifier des retards ou une qualité médiocre. Vous avez toujours une crise en cours.

Dès que vous planifiez du temps pour un travail plaisant (ou une passion), le plaisir disparaît.

8. Des journées sur le fil du rasoir

Vous vivez dans un état constant de délai à tenir impérativement.

Vous prenez des risques avec votre réputation et votre honnêteté est en jeu. Vous travaillez au feeling, de manière inefficiente, en espérant, comme par magie, que le travail sera soudainement excellent.

Vous ne communiquez pas ou mal avec vos collègues, clients et proches... ce qui a l'effet d'inquiéter les autres quant à vos progrès.

9. Embarras organisationnel

Vous êtes injustement confus, voire embarrassé, lorsque vous parlez d’échéance et délais avec d'autres personnes.

Ça devrait être une discussion normale...

Mais c'est impossible. Il y a toujours une bonne raison pour compliquer ce qui est simple.

10. Alimenter la procrastination

Pour faire perdurer ce petit manège... vous vous flagellez.

Vous niez vos besoins fondamentaux tels que le sommeil ou l'alimentation saine (ou le besoin d'amour, de discussions profondes)... afin de vous punir d'avoir manqué une échéance, une obligation ou d'avoir sérieusement entamé votre réputation.

Toujours avec moi ?

Si vous n'avez pas encore trouvé une solution à la procrastination... alors ça va changer...

Découvrez comment arrêter de procrastiner.

Julien