Il n’y a pas de secret, pour devenir un expert dans un domaine, il faut se former. Il faut lire, suivre des programmes, écouter des conférences et j’en passe.
Et encore, si ça suffisait…
S’il suffisait de “consommer” ou de suivre un contenu pour se l’approprier, ce serait merveilleux, mais toute personne lucide et censée sait que c’est loin d’être le cas, car le cerveau humain, s’il n’est pas assez investi dans un apprentissage, jamais il ne pourra intégrer efficacement les informations que l’on cherche à mémoriser.
C’est là que prendre des notes revêt tout son intérêt
Prendre des notes permet de passer d’une consommation passive de contenu à une consommation active.
Prendre des notes s’apparente à faire un travail d’investigation.
Un travail d’investigation où l’on cherche à isoler les informations qui nous apparaissent comme importantes de tout ce que l’on juge comme superflu et inutile.
Quand on parle de prise de notes, il y a deux écoles qui se confrontent :
- l’école de la prise de notes manuscrites...
- Et l’école de la prise de notes sur informatique.
Laquelle de ces écoles est la plus efficace ?Laquelle de ces écoles favorise le plus la mémorisation et l’intégration des connaissances ?
La réponse à cette question n’est pas aussi si simple qu’elle n’y paraît et vous tromper d’école risque sérieusement de vous ralentir dans votre recherche de connaissances, d’apprentissage et même dans votre évolution professionnelle comme personnelle.
- Prêt(e) à découvrir qui l’emporte entre l’écriture manuelle et l’écriture manuscrite en termes de stimulation cognitive ?
- Prêt(e) à vous offrir un avantage concurrentiel une fois la bonne école choisie ?
L’écriture à la main, la reine de la stimulation cérébrale ?
- Écrire au clavier, personne ne peut le nier, c’est mieux qu’écrire à la main.
- Écrire au clavier est plus confortable et plus rapide.
- Écrire au clavier permet de revenir en arrière facilement, de corriger ses fautes sans rature, sans prise de tête et sans perte de temps.
Écrire au clavier permet d’avoir une mise en page propre et soignée, d’ajouter des couleurs et des surlignages à volonté, d’ajouter des images, des numéros de pages, des liens, un sommaire et j’en passe.
En ça, l’écriture au clavier est sans égale.
Elle surpasse en tout point l’écriture manuscrite. Par contre, là où l’écriture manuscrite s’impose en maître, c’est sur la stimulation de notre cerveau. Sur l’activation de ce dernier.
Là où écrire au clavier est une activité presque mécanique que l’on pratique, en général, en mode “semi automatique”, donc en mode “passif”, écrire à la main nécessite une véritable attention, un véritable travail de compréhension, d'appropriation et surtout de synthèse.
D’où vient cette différence ? Elle vient du temps que prend l'écriture manuscrite.
Écrire à la main prend du temps
Écrire à la main est long, très long, en comparaison de notre vitesse d’écriture sur un clavier.
Nous écrivons en moyenne 30 mots par minute à la main et 40 à 45 par minutes au clavier. Nous sommes donc en moyenne 35% plus rapides au clavier qu’à la main.
Donc, écrire à la main nous force à faire davantage de choix.
Cela nous force non pas à prendre bêtement en notes ce que nous dit notre interlocuteur, mais à comprendre ce qu’il nous dit afin de le reformuler pour ainsi gagner du temps.
Et c’est ce travail-là de reformulation qui est clé.
C’est lui qui induit une plus grande stimulation du cerveau, car ce dernier est forcé d’écouter et d’analyser les informations importantes qu’il reçoit pour les retranscrire de façon synthétique et non exhaustive.
L’écriture manuscrite nous “contraint” positivement à condenser les informations d’une façon qui a du sens pour nous. Ce qui nous pousse, de fait, à réfléchir et à traiter le contenu plus en profondeur. De façon donc active et non pas passive.
Coucher des mots sur papier nous pousse également à faire un autre exercice mental, l’exercice de la reformulation.
La lenteur de l’écriture manuelle nous oblige, encore une fois, à comprendre ce que nous notons, ce qui force notre cerveau à se questionner sur le sujet.
L'écriture manuelle nous force à chercher et à comprendre le sens réel des phrases qui nous parviennent.
Elle nous force à comprendre le message principal, à trouver des méthodes et des solutions pour traduire, avec nos propres mots, des concepts parfois complets et complexes en notions simples.
Enfin, écrire à la main stimule également les facultés associatives de notre cerveau. Cela stimule notre capacité à lier des éléments entre eux, parfois même éloignés les uns des autres, pour créer plus de sens et pour faciliter la compréhension d’un concept ou d’une notion.
Faire ce lien entre les connaissances que nous découvrons et nos propres connaissances actuelles nous permet de gagner du temps et de retranscrire plus efficacement les informations qui nous parviennent.
Eh oui, le temps est au centre de tout ici.
Synthèse, reformulation et association
Les nécessités de synthèse, de reformulation et d’association induites par l’écriture manuscrite que nous venons de voir donnent un net avantage au stylo sur le clavier, car, encore une fois, cela place le cerveau dans l’obligation d’être actif et non pas seulement passif dans sa démarche d’acquisition et de consolidation des connaissances.
Il est alors possible de dire que là où l’écriture au clavier est quantitatif, l’écrire à la main est qualitatif.
C’est d’ailleurs la conclusion même à laquelle sont arrivés Pam Mueller et Daniel Oppenheimer, deux chercheurs à l’université de Prinston, lors de l’étude qu’ils ont menée en 2014.
Une étude dans laquelle nos deux chercheurs ont fait visionner, à une soixantaine de personnes, des vidéos de cours en ligne et ont demandé à 50% des sujets de prendre en notes les informations importantes sur clavier et aux 50% restants de les prendre en notes sur papier.
Après quelques jours, les chercheurs ont testé le niveau de rétention des sujets évalués.
Résultat : pour des données brutes, les deux groupes obtenaient des résultats similaires.
Par contre, quand le facteur “compréhension des notions complexes” est rentré en jeu alors, là, le groupe “manuscrit” a surpassé, de loin, le groupe “clavier”.
En effet, là où les utilisateurs du clavier se retrouvaient limités à une restitution “bête” et “scolaire” de phrases complètes issues des cours visionnés, ceux qui ont écrit à la main en on fait des synthèses et des reformulations personnelles, preuve qu’ils se sont appropriés les concepts qu’ils ont visionnées ce qui démontre alors une meilleure assimilation des connaissances de leur part.
Les bénéfices de l’écriture manuelle ne s’arrêtent pas là, ils vont bien plus loin:
La liberté de la main et l’impact négatif des écrans
La liberté de la main
Écrire à la main et sur un support papier offre également un autre avantage sur l’écriture sur clavier : l’avantage de la liberté de mouvement.
Écrire à la main permet, en effet, de remplacer des mots par des formes, d’accentuer un trait ou d’un minimiser un autre, de faire des gribouillages, de prendre ses notes en arborescences et le tout en offrant la liberté de combiner ces méthodes entre elles, sans effort et sans friction.
Écrire à la main offre alors libre court à notre imagination, à notre spontanéité et même à notre créativité là où écrire sur ordinateur est beaucoup plus “cadré” et “fermé”, ce qui “cadre” et “ferme”, de fait, notre pensée et notre créativité.
L’impact négatif des écrans
Et ce n’est pas encore terminé !
Un autre avantage indéniable qu’a le papier sur le clavier est le repos qu’offre ce premier.
Là où écrire sur un clavier fatigue les yeux de par la luminosité et la lumière bleue générée par l’écran d’un ordinateur, écrire sur papier ne présente pas cet inconvénient.
Quand on sait que la lumière bleue vient directement stopper la production de mélatonine par le cerveau. Mélatonine qui joue un rôle clé dans l’endormissement et dans la qualité du sommeil.
Qualité du sommeil qui, elle-même, joue un rôle clé dans l’apprentissage et dans la mémorisation des savoirs et des connaissances, alors on ne peut donner un point supplémentaire en faveur de l’écriture manuscrite.
Au regard de tout ça, il serait facile de décréter une victoire par KO de l’écriture manuelle sur l’écriture au clavier… pourtant le clavier n’a pas encore jeté l’éponge...
Les deux grands oubliés qui peuvent tout faire basculer
En effet, la prise de notes sur papier l’emporte sur tous les volets en matière de stimulation de l’apprentissage et de mémorisation des informations que l’on souhaite retenir et ancrer dans notre encéphale… Pourtant, selon-moi, prendre ses notes sur papier n’est pas une stratégie gagnante.
Deux éléments, dont aucune étude scientifique ne parle, me font dire que l’écriture sur clavier est la meilleure stratégie à adopter.
Quels sont ces éléments ?
- Le premier est l’encombrement induit par la prise de notes papier.
- Le second est la faible “recherchabilité” du papier.
Problème N°1 de la prise de notes sur papier : l’encombrement
Prendre ses notes sur papier, contrairement à la prise de notes informatique, prend de la place.
Stocker du papier n’est jamais simple.
Cela demande l’utilisation de classeurs et même de feuillets plastiques pour s’assurer que nos prises de notes ne subissent aucun dégât (ce qui est d’autant plus important quand on a des enfants à la maison).
Et même si le support utilisé est le cahier, eh bien un cahier, également, ça prend de la place.
Si vous faites partir des personnes qui lisent et prennent en notes dix, vingt ou trente livres, formations ou cours par an alors vous vous retrouverez rapidement submergé sous des piles et des pilles de classeurs et/ou de cahier.
Des pilles et des pilles de classeur et de cahiers que vous aurez du mal à transporter et à déplacer.
Il suffit de voir les enfants des écoles primaires qui portent des sacs à dos qui font le tiers de leur poids pour remarquer que la prise de notes sur papier est limitée…
Et ça, c’est sans parler du fait que le papier se perd, qu’il s’abime, qu’il peut être détruit, brulé ou déchiré.
Problème N°2 de la prise de notes sur papier : la faible “recherchabilité” des informations
Ne perdez pas votre temps à aller voir sur Google ou sur votre dictionnaire préféré si le terme de “recherchabilité” existe, car je l’ai inventé de toute pièce...
Le problème majeur de la prise de notes sur papier réside, selon moi, dans la difficulté de retrouver les informations que l’on recherche en cas de besoin.
En effet, là où un simple classement par dossiers couplé à une recherche par mot clé permet de retrouver une information très facilement sur ordinateur, cela n’est en aucun cas possible sur papier.
Dans son passage sur le podcast “Productif au quotidien” de Matthieu Desroches, Julien parle de la règle des 2 min.
Du fait que trouver une information ne devrait jamais prendre plus de 2 min sinon cela devient une contrainte ou une perte de temps.
Rechercher des informations sur papier prend bien plus de 2 min…
Et quand on sait qu’une information ne peut être retenue et ancrée dans notre mémoire qu’à force de répétition et d’utilisation, alors on se rend rapidement compte que tous les bénéfices de la prise de notes papier tombent à l’eau…
Du coup, que faire ?
Faut-il se priver à 100% de tous les bénéfices de la prise de notes sur papier à cause de ces 2 seules ombres sur le tableau ?
Non, il faut ruser et trouver la meilleure solution qui combine le meilleur des deux mondes.
Cette solution est la méthode Zettelkasten.
La méthode Zettelkasten
Une méthode mainte et mainte fois citée et partagée par Julien au travers de ses articles, de ses vidéos et de ses formations.
Prendre ses notes sur informatique de la meilleure des façons possibles.
Avant j’utilisais des hastags
Quand j’ai commencé à passer d’une prise de notes 100% manuscrites à une prise de notes 100% manuelle, je me suis retrouvé à bidouiller un système basique pour retrouver facilement et rapidement les informations que je voulais retrouver.
Je me suis alors constitué un système de hastags sur l’application Bear, une formidable application de prise de note similaire à Evernote.
Ce système me permettait alors de classer mes notes par thématiques et de pouvoir croiser et combiner mes tags pour affiner mes recherches si besoin.
Par exemple, je tapais “Cerveau” AND “Nutrition” pour retrouver toutes mes notes qui traitaient des bénéfices d’une nutrition saine et adaptée sur le développement et le renforcement du cerveau humain et des compétences cognitives.
Pour moi, il ne pouvait rien n’y avoir de mieux que la méthode que j’avais élaborée de mon côté.
Elle était simple à utiliser, facile à comprendre et elle respectait la fameuse règle des 2 min... Puis, un jour, j’ai découvert la méthode Zettlekasten grâce à Julien.
Une méthode qui allait bien plus loin que ma simple utilisation de hastags et surtout une méthode qui permettait à mon cerveau de redevenir actif dans mes prises de notes et non plus seulement passif comme il l’était devenu.
Maintenant, j’utilise la méthode Zettlekasten.
Qu’est-ce que la méthode Zettlekasten ?
Pour faire simple, car Julien en a déjà parlé en profondeur dans l’article suivant : La prise de note intelligente avec la méthode Zettelkasten.
Et il en a même parlé dans un webinard que je vous partagerais à la fin de cet article pour information.
Donc pour faire simple, la méthode Zettlekasten est une méthode de prise de notes basée sur deux piliers principaux : le pilier des notes de références et le pilier des notes permanentes
- Les notes de référence étant toutes les notes en vracs que l’on prend des livres, des cours et des formations que l’on suit.
- Les notes permanentes étant des domaines dans lesquels on veut se former, dans lesquels on veut progresser et surtout dans lesquels on se pose des questions.
Des questions que l’on va écrire noir sur blanc dans notre logiciel de prise de notes et auxquelles on va tâcher de répondre avec nos notes de référence.
Autrement dit, on va interconnecter, avec cette méthode, nos différentes notes.
On va les reformuler, les améliorer, les contextualiser dans le but de trouver une réponse aux questions que l’on se pose.
On se retrouve alors dans une démarche 100% active, dans une démarche où notre cerveau va tourner à plein régime pour s’approprier les notes que l’on a prises pour voir réellement si elles nous sont utiles, s’il est possible de les combiner à d’autres notes et si ces dernières répondent bel et bien aux questions que l’on se pose dans les domaines sur lesquels on cherche à progresser.
On se retrouve alors dans le meilleur des deux mondes
On se retrouve dans une méthode de prise de notes qui rend notre cerveau acteur, qui nous permet de retrouver facilement et rapidement nos notes avec une simple fonction recherche et qui évite tout l’encombrement induit par la prise de notes papier.
Seule la liberté créatrice de la prise de notes papier fait défaut ici. Et encore, en enrichissant ses notes par des dessins scannés, il est possible de contourner cette limite.
Après la question qui se pose, c’est : est-ce que tous les outils de prise de notes permettent de mettre en application la méthode Zettlekasten ?
La réponse est non, seule une poignée le permet et dans cette poignée se trouve ce que Julien appelle son cerveau numérique, à savoir Workflowy.
Workflowy qui est parfaitement adapté à cette façon “atypique” de prendre des notes comme nous le montre Julien dans son webinaire ci-dessous.
Alors, dites-moi, maintenant, en commentaire, comment vous prenez vos notes vous aujourd’hui et si mon article va vous faire changer vos habitudes ?
Encore une fois, prendre action est clé aujourd’hui.
Le monde se divise en deux catégories de personnes, celles qui prennent des notes et celles qui n’en prennent pas.
Faites partie de la bonne catégorie et surtout des personnes qui prennent non pas leurs notes bêtement et machinalement, mais intelligemment et activement.
Vous voulez aller plus loin ?
Vous voulez aller plus loin dans la compréhension de votre cerveau pour gagner en productivité et en efficacité ?
Eh bien, ça tombe bien, car toute mon expertise réside dans le fait de vous expliquer comment booster votre cerveau pour être plus productif et plus efficace au quotidien.
Je vous ai même préparé un programme 100% gratuit de 5 modules où je vous partage 5 outils issus des neurosciences pour commencer, dès maintenant, à booster les capacités de votre cerveau.
Vous pourrez également découvrir mon podcast “Neuro Performer” où je vous partage, gratuitement, chaque semaine des outils, des méthodes et des stratégies pour optimiser le fonctionnement de votre cerveau.
À très vite,
Jérémy Coron