Essentialisme: La poursuite disciplinée du moins.

Un essentialiste est un individu qui pense que presque tout est non essentiel.

Cet article est une note de lecture du livre "Essentialisme" de Greg Mckeown.

Cet article vous permettra (entre autre) de savoir par où commencer et comment identifier les choses qui comptent vraiment dans votre quotidien.

Car combien sont ceux qui, la tête dans la guidon, ne savent plus ce qui est essentiel à leur bien-être? 

Citation favorite de l'auteur

Si vous ne mettez pas des priorités dans votre vie, quelqu'un le fera pour vous.

Il y a quelques mois, lorsque je me trouvais à Singapour...

Je me baladais dans les rayons d’une libraire. Et entre les bandes dessinées de Batman, des bibles de plusieurs religions et un vieux playboy… je tombe sur le livre Essentialisme de Greg McKneown.

essentialisme

Une vieille libraire comme on en trouve de moins en moins.

Je me souviens avoir considéré cette découverte comme un signe. Si le dieu de l’Organisologie existe, alors il venait de me parler. Je l’ai donc acheté et je l’ai dévoré en quelques jours.

Désormais à Berlin pour une semaine, il est venu temps pour moi de me séparer de ce livre. Car dans un sac à dos de 40 litres, chaque objet doit gagner sa place.

Et en écrivant cette note de lecture, je vais appliquer le concept de l’Essentialisme. 

Car si beaucoup de choses sont accessoires dans la vie, il en va de même avec les pages d’un livre.

Plutôt que de laisser mourir ce livre dans une bibliothèque, je vais partager avec vous ce qui m’a le plus marqué afin de pouvoir revenir sur cet article les jours où j’aurai l’impression de me disperser. 

Comment cela? Vous être pressé? Alors je vais résumer l'ouvrage en un chapitre.

Quelle est l’essence de l’essentialisme?

1. Le choix personnel.

Nous pouvons choisir comment dépenser notre énergie et notre temps. Il est impératif de croire à cette idée. Parfois, pour parvenir à une vie délibérée, il faut investir du temps et de l’énergie des années. Mais le jeu en vaut la chandelle, car dès que l’on se met en route… notre quotidien change. Et il est beaucoup plus facile de surmonter des obstacles quand on a une raison de le faire.

2. La prévalence de l'inutile.

Presque tout est anodin et très peu de choses sont réellement importantes. Trouver ces activités très importantes prendra du temps. Mais une fois trouvées, il est facile de renoncer à certaines opportunités, il est facile de se séparer de certaines relations, il est plus facile de dire non.

3. La réalité du troque.

Vous pourrez accomplir beaucoup de choses si vous acceptez de ne pas tout accomplir. Et cela passe faire des compromis.

Si vous décidez de consacrer votre temps libre à une seule passion, vous devrez faire le compromis entre constamment découvrir de nouvelles passions, de nouvelles activités et le fait d'approfondir un sujet et peut-être un jour réussir à le maîtriser.

Dans la vie, tout est compromis. Il n'y a jamais que des avantages. Quand on garde cette idée en tête, il est plus facile de s'apercevoir du troque que l'on fait. Si je décide de me connecter à Facebook, je pourrais contempler la vie des gens que je rencontre et rester plus facilement en contact, mais d'un côté, ma capacité attentionnelle se détériorera. Tout commence avec la question suivante: quels problèmes ai-je envie de résoudre dans ma vie?

Non-essentialistes VS essentialistes 

non-essentialistes vs essentialistes

Ceci dit… je partage ci-dessous avec ceux qui prennent le temps d'aller plus loin, 3 leçons tirées du livre.

Leçon 1 - Il est difficile d'être un essentialiste.

Ceci pour trois raisons en particulier.

1. Nous croulons sous le choix

Vous et moi faisons face à une augmentation drastique du choix qui nous fait face quotidiennement.

le paradoxe du choix
  • Quel fromage manger?
  • Quel film regarder?
  • Quel pays visiter?
  • Quel livre lire?
  • Quel blogueur suivre?
  • Quel métier choisir?

Et nous ne sommes pas préparés à cela.

Comme l'a dit Peter Drucker "Dans quelques centaines d'années, quand l'histoire de notre époque sera rédigée d'une perspective lointaine, il y a de fortes probabilités que les historiens ne perçoivent pas la technologie, internet ou le commerce en ligne comme un bouleversement. Ce qu'ils verront, c'est un changement dans la condition de l'être humain. Pour la première fois, un nombre croissant d'humains ont le choix. Et pour la première fois, ils devront apprendre à se gérer eux-mêmes. Et notre société n'est pas préparée à cela. "

Les conséquences d'un excès de choix sont réelles: nous avons de la difficulté à décider (car ne rien faire est plus aisé que d'évaluer des choix possibles) et aux premiers inconvénients de notre choix, nous regrettons celui-ci en imaginant avoir fait le mauvais choix.

Si vous voulez en savoir plus sur le paradoxe du choix (et ses conséquences), je vous invite à découvrir cette vidéo.

2. Nous ressentons de la pression sociale

Ce n'est pas uniquement le nombre de choix à disposition qui a drastiquement augmenté. C'est également la force et le nombre des influences externes.

Beaucoup de choses ont été écrites sur ô combien nous vivons dans un monde surconnecté (et l'impact des nouvelles technologies sur notre bien-être). Nous ne sommes plus uniquement submergés d'information. Nous sommes également submergés d'opinions.

Et l'humain est un animal social qui fait beaucoup de choses pour rejoindre ou rester dans un groupe d'individu (et éviter de se faire rejeter). Ainsi, dire non est un calvaire et on se retrouve à tout faire à moitié.

3. Nous pensons pouvoir tout faire

Que ce soit dans les descriptifs de poste, le marketing, les films, les livres, l'éducation... beaucoup vendent l'idée que l'on peut tout faire. Il suffit de travailler suffisamment.

Cela créer des entreprises qui vantent l'importance de trouver un équilibre entre la vie privée et le job, mais qui distribuent des smartphones en attendant de leurs employés qu'ils soient joignables 24/24.

Le saviez-vous?

Le mot priorité est arrivé dans le langage anglais au 14e siècle. Durant 5 siècles ce mot était utilisé uniquement au singulier. C'est uniquement au 19e siècle que l'on a commencé à parler de prioritéS.

Il est difficile d'être un essentialiste dans notre société actuelle. Il faut du courage pour se rebeller contre ces différentes pressions.

Mais si le désir est là, tout est possible. Ce qui nous mène à la deuxième leçon.

Leçon 2 - Explorer (évaluer), éliminer, exécuter

Si vous n’avez pas de priorité dans votre vie, vos amis, collègues, clients en trouveront pour vous. Celui qui n’a pas d’objectif travaille pour celui qui en a.

La première étape pour tendre vers l’essentialisme est d’explorer les possibles. 

Cela rejoint ce que dit Cal Newport dans son livre « So good they can’t ignore you ».

Et parce que les essentialistes vont investir beaucoup d’efforts sur ce qui compte, ils vont d’abord réduire les risques de se tromper de chemin en explorant plusieurs activités.

Afin d'éviter la frustration

point de frustration


Et de contribuer à ce monde.

point de contribution

Comment trouver ce point de contribution?

PRENEZ LE TEMPS de répondre aux questions suivantes.

  • Qu’est-ce qui m’inspire?
  • Dans quoi ai-je du talent? (quelles sont mes forces?)
  • De quoi le monde a besoin? 

Cela rejoint le concept de l’IKIGAI.

La deuxième étape: éliminer.

Les gens sont efficaces parce qu’ils disent non. Parce qu’ils disent « ce n’est pas pour moi ». - Peter Drucker.

Savez-vous à quoi je dis non?

  • Instagram
  • Facebook
  • Faire du consulting
  • Faire plus de conférences
  • Faire des vidéos sur YouTube
  • Faire des vidéos sur Linkedin.

Bordel. Ce n’est pas l’envie qui manque. Mais je décide de m’investir sur le contenu écrit et les emails.

Est-ce une erreur? Peut-être. Mais ce n’est pas grave de se planter.

Et puis... Dire non à quelque chose, c’est souvent dire non à quelqu’un. Parce que nous faisons beaucoup de choses pour éviter de se faire rejeter ou pour être accueilli / reconnu.

Ainsi, il ne suffit pas d’être mentalement discipliné, mais également émotionnellement discipliné. Être capable de rester sur sa décision (du non) malgré la culpabilité que certaines personnes ne manqueront pas de nous faire ressentir.

Réussir à accepter de contrarier, déplaire, souffrir sur le court terme afin d’être satisfait de sa vie sur le long terme.

Astuces pour dire non:

Durant longtemps, les relations étaient une question de vie ou de mort. 

Dire non à une personne de notre tribu nous faisait courir le risque de nous retrouver isolés. Et seul... on ne faisait pas grand-chose.

Mais aujourd'hui nous vivons à une époque aux conséquences d'un NON ne signe pas votre arrêt de mort. Si vous vous faites rejeter par une personne... vous aurez à nouveau du temps pour trouver une autre personne qui acceptera vos OUI, mais également vos NON. Et vous pouvez même rencontrer des gens en restant en pyjama dans votre canapé (via TINDER vous l'aurez deviné).

Mais nous continuons d'avoir PEUR. Combien de fois avez-vous été pris entre deux propositions: d'un côté vous avez des amis qui vous proposent une soirée A et de l'autre une soirée B.

Vous essayez de contenter les deux groupe d'amis en participant aux deux soirées... et finalement vous ne faites rien correctement. Et ceci est un exemple tout simple. Imaginez lorsque vous devez choisir entre des carrières professionnelles, entre des relations intimes. Bref. 

L'astuce pour réussir à s'en sortir est de vous rappeler que vous n'êtes pas responsable de la réaction de la personne à qui vous dites non. C'est son business. Naturellement, il faut apprendre à dire non d'une manière courtoise. L'honnêteté n'est pas une raison d'être méchant. 

Finalement, parce que chacun éprouve des difficultés à dire non, nous admirons ceux qui ont le courage de le faire. 

Oui, les essentialistes acceptent qu'ils ne puissent pas être populaires avec tout le monde à chaque instant. Oui, dire non avec respect, raisonnablement et avec tact à un coût social sur le court terme. Mais les essentialistes savent que sur le long terme, le respect à une valeur bien plus importante que la popularité.

Relisez la phrase précédente. Elle m'a marqué.

La troisième étape: exécuter

J’ai découvert que l’exécution était un problème tellement important, que j’ai créé le Coach Numérique. Après, très peu de personnes sont conscientes de ce problème (ceci est une autre histoire...). Je vois beaucoup de gens qui ont de très bonnes idées, mais très peu de résultats.

Le problème n’est jamais l’idée. 
Le problème est l’exécution de cette idée.

La valeur d’une idée est proche de zéro si celle-ci n’est pas correctement exécutée.

Beaucoup pensent que l’exécution ressemble à la dernière nuit blanche d’un étudiant procrastinateur qui avait des mois pour travailler. C’est-à-dire une nuit affreuse et stressante. Une nuit sous perfusion de café pour tenir (si ce n’est pas de la ritaline).

Cette manière d’agir va à l’encontre des principes des essentialistes qui mettent en place des systèmes afin d’avancer en virant les obstacles et en rendant l’exécution très facile.

Si le sujet vous intéresse, j’ai créé un article sur les check-lists afin que vous puissiez augmenter vos standards, faciliter l’exécution et réduire les erreurs.

Souvenez-vous de la chance

Même si vous exécutez correctement, la bonne idée au bon moment, vous pouvez ne pas réussir à tous les coups. 

Car beaucoup de facteurs sont hors contrôle. Mais faut-il pour autant devenir fataliste et ne plus rien faire? Non.

La chance sourit aux audacieux dit un vieux dicton. Je pense plutôt que la chance sourit à ceux qui agissent. Mais il est important d’agir en gardant en tête ce que l’on peut contrôler et ce que l’on ne peut pas contrôler. Autrement, c’est l’autoroute vers le surmenage professionnel.

Explorer, éliminer et exécuter. Voici les trois étapes itératives des essentialistes.

Toute ressemblance avec la roue de deming ne serait que fortuite. 😉

Leçon 3 - Quel problème ai-je envie d'avoir dans ma vie?

  • Qui ne souhaite pas être heureux?
  • Avoir une belle carrière?
  • Une vie sexuelle hors norme?
  • Du temps libre et de l'argent?

Le truc, c'est qu'en pensant à un état futur désiré, on ne pense pas à ce qui se dressera sur notre chemin, dès que l'on se mettra en route pour atteindre cet état. 

Et Greg explique bien que l'on peut essayer d'éviter la réalité du compromis, mais on ne peut pas y échapper. 

Une personne non-essentialiste va tenter de chercher à répondre à la question suivante: comment puis-je tout faire? afin d'éviter de devoir choisir. 

Alors qu'un essentialiste va réfléchir de la manière suivante: quel problème ai-je envie d'avoir dans ma vie? Et en acceptant ces problèmes, il sera plus évident de répondre à la question suivante "Qu'est-ce que j'ai vraiment envie de réaliser sérieusement?"

Essentialisme, en résumé

Essentialism: the disciplined pursuit of less est un livre qui recentre et fait du bien. Inspirant, documenté, composé de questions pertinentes, il vous permettra de faire le point de votre situation, car il n'est jamais trop tard pour faire de l'ordre dans notre vie.

Qu'allez-vous apprendre d'autre en lisant ce livre?

  • Vous apprendrez à prendre des décisions 
  • Vous apprendrez à dire non
  • Vous apprendrez à ne pas vous engager (car parfois ce que l'on ne fait pas est tout autant, voire plus, important que ce que l'on fait)
  • Vous apprendrez à poser des limites que vous respecterez
  • Vous apprendrez à exécuter en vous basant sur les petites victoires et en vous plongeant dans le flow. 

À qui je recommande ce livre

  • Aux personnes qui sont (très) occupées, mais non productives. Car comme dirait Thomas, ce n'est pas parce que vous travaillez beaucoup que vous obtenez de grands résultats.
  • Aux gens qui se font passer après les autres...
  • Aux individus qui disent oui pour tenter de satisfaire tout le monde... et qui finissent par décevoir beaucoup de monde.
  • Aux personnes qui culpabilise à l'idée de manquer une opportunité.
table des matieres essentialisme

Et vous... quels sont les problèmes que vous souhaitez avoir dans votre vie?

J~

  • Nathalie Aresi dit :

    Merci pour cet article Julien. Le concept d’essentialisme est intéressant. J’ai bien aimé la vidéo Ted sur les contraintes du trop de choix et le tableau essentialistes / non essentialistes. On passe effectivement beaucoup de temps à choisir des tas de choses : ce qu’on veut manger, ou on veut aller, ce qu’on doit faire, qui on doit voir…. Revenir à l’essentiel permet de gagner du temps et de la qualité de vie… Il faut cependant savoir déterminer son essentiel afin de se simplifier la vie et pouvoir décider quand il reste important de se donner le choix…

  • Salut @nathalie-aresi !

    Merci pour ton message! Oui la clé est de savoir ce qui est important, et l’auteur du livre “essentialisme” explique que cela prend du temps. Mais qu’il faut commencer rapidement afin de savoir le plus tôt ce qui mérite d’être poursuivi et ce qui ne mérite pas de l’être.

    Merci pour ton message 🙂

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}

    Passez à la vitesse supérieure...

    Développez de nouvelles compétences en démarrant une formation aujourd'hui même.
    C'est encore gratuit.

    >
    Enregistrer
    Telegram
    WhatsApp
    Partagez
    Tweetez
    Partagez