Ce texte a été créé en utilisant Notebook LM, Chat GPT et une relecture attentive de Julien. Quand un contenu est rédigé avec l'aide de l'IA, une annonce comme celle-ci se trouve au début de l'article.
« Le processus n’est pas sexy. Mais c’est ça qui fait scaler. »
Quand on parle de croissance, beaucoup imaginent des idées de génie, des pivots brillants, ou encore des levées de fonds spectaculaires. Pourtant, dans les coulisses des entreprises qui durent — celles qui passent de 30 collaborateurs à 2500, de l’artisanat à l’international —, ce n’est ni le flair ni l’adrénaline qui tiennent la baraque. C’est la structure.
C’est en tout cas la conviction forte de Sebastien Tondeur, CEO de MCI Group, qui a piloté la transformation radicale d’une PME familiale en un groupe mondial générant près de 500 millions de chiffres d’affaires.
Une transformation qui ne repose pas sur un coup d’éclat, mais sur une exécution méthodique, une gouvernance claire et une obsession assumée pour les processus à forte valeur ajoutée.
Si vous êtes dirigeant d’une PME, si votre agenda déborde, si vous sentez que vous êtes à la fois le moteur, le volant et les freins de votre entreprise, cet article pourrait bien vous faire gagner plusieurs années.
Quand l’intuition ne suffit plus : la naissance d’une obsession pour la structure
À son arrivée dans l’entreprise familiale, Sebastien découvre une structure dirigée avec cœur, mais sans méthode formalisée.
L’intuition, la connaissance client, le bon sens : tout cela fonctionnait jusqu’à ce que la complexité s’en mêle. L’entreprise, en pleine croissance, faisait face à des appels d’offres structurés, à des exigences nouvelles en matière de conformité, à des défis de recrutement et de gestion des talents. Autant de signaux faibles qu’il fallait transformer en leviers.
Sebastien n’a pas cherché à imposer un modèle académique rigide. Il s’est formé de manière autodidacte, en téléchargeant des études de cas, en lisant des ouvrages sur la gouvernance, en expérimentant des processus simples mais robustes. Ce n’est pas le dogme qui l’a guidé, mais une forme de lucidité : pour durer, une entreprise doit pouvoir se passer de son fondateur. Et pour ça, elle doit reposer sur autre chose que l’instinct.
Ce que nous apprend son parcours, c’est qu’on ne naît pas “structuré”. On le devient. À force de confrontation avec la réalité, à force d’essais et d’erreurs. Et c’est souvent dans les zones floues — celles où tout repose encore sur la mémoire ou les habitudes — que se cache la clé d’une croissance durable.
Savoir dire non : l’art de la décision dans un environnement saturé d’opportunités
Une entreprise qui grandit est une entreprise sollicitée. Projets, partenariats, nouvelles offres, nouveaux marchés… chaque semaine, des dizaines d’idées émergent. Et c’est là que la clarté devient une arme stratégique.
Plutôt que d’évaluer chaque opportunité en fonction de son attractivité ou de son potentiel financier, Sebastien pose une question différente :
“Who’s going to own it?”
Si personne dans l’équipe ne se sent réellement prêt à porter le projet avec engagement et passion, c’est que ce n’est pas une opportunité. C’est une distraction.
Autre outil clé de cette rigueur décisionnelle : l’écrit. Loin d’être un réflexe bureaucratique, la documentation des décisions et des responsabilités permet à MCI de fonctionner avec une étonnante fluidité.
Grâce à des documents de gouvernance clairs, chaque niveau — du conseil d’administration jusqu’aux équipes projets — connaît l’étendue de ses pouvoirs. Ce qui se décide est consigné, ce qui est consigné est assumé, et ce qui est assumé peut être challengé sans conflit d’ego.
Et lorsque le doute persiste, il y a une discipline mentale que peu de dirigeants appliquent vraiment : chercher activement ce qui pourrait mal tourner.
Sebastien le dit sans détour : « On ne fait pas une due diligence pour se prouver qu’on a raison. On la fait pour identifier ce qui pourrait bloquer. » C’est à ce prix que l’on évite les emballements collectifs et les erreurs coûteuses.
Des processus, oui. Mais pas n’importe lesquels
L’idée de mettre en place des processus peut faire frémir plus d’un entrepreneur.
Et pour cause : la plupart associent cela à une perte de souplesse, à une bureaucratie pesante, voire à une trahison de l’esprit entrepreneurial.
Mais pour Sebastien, tout est une question de proportion et d’impact. Il cite Verne Harnish et son livre The Rockefeller Habits :
“Only 20% of processes actually matter. Focus on those.”
Ce sont ces 20 % — ceux qui influencent la performance économique et la qualité de service — qu’il faut documenter, transmettre, et faire évoluer en continu.
Pour que ces processus ne deviennent pas un carcan, MCI a mis en place une série de rituels simples mais puissants.
Par exemple, les “town halls” — moments de communication clés entre la direction et les équipes — sont programmés un an à l’avance. Les cycles budgétaires respectent un rythme logique. Et les initiatives globales sont portées par un siège social dont le rôle est précisément de structurer, aligner, et diffuser les meilleures pratiques à l’échelle internationale.
Ce choix — investir massivement dans la structuration — a été coûteux, mais stratégique. Car sans structure, pas de scalabilité. Et sans scalabilité, pas de liberté pour le dirigeant.
Et si “l’équilibre vie pro / vie perso” était un mythe ?
Dans un monde où l’on cherche à séparer les sphères de sa vie, Sebastien propose une autre lecture : celle de l’intégration.
Il rejette l’idée d’un équilibre parfait, avec des frontières nettes entre le travail et le reste. Pour lui, la vie est un flux, et l’entrepreneur doit apprendre à composer avec les pièces du puzzle telles qu’elles se présentent.
Faire du sport à midi au lieu de 6h, décaler une réunion pour un rendez-vous médical, anticiper un moment de récupération après une période intense… Ce n’est pas une trahison de la performance. C’est une stratégie d’endurance.
En définissant mieux ses priorités à l’échelle de l’année (et non pas seulement de la semaine), on construit une vie cohérente, durable, et alignée avec ses aspirations profondes.
Penser, documenter, respirer : les réflexes d’un dirigeant qui reste libre
Le grand piège du dirigeant, c’est de passer ses journées à réagir. Répondre à des emails, résoudre des urgences, relancer les équipes. Bref, travailler dans l’entreprise, et non sur l’entreprise.
Pour éviter ça, Sebastien a une pratique simple : il note tout.
Ses idées, ses lectures, ses objectifs trimestriels. Il vide son cerveau pour libérer sa bande passante. Et il structure son année comme un musicien structure une partition : avec des moments forts planifiés, des silences respectés, et des plages réservées à l’imprévu.
Sa plus grande liberté ? Ne pas être indispensable. C’est le fruit d’années de structuration. Et c’est ce qui lui permet aujourd’hui de piloter un groupe mondial sans s’épuiser.
Quatre indicateurs pour garder le cap, même dans la tempête
Comment savoir si votre entreprise va dans la bonne direction ? Sebastien utilise ce qu’il appelle le “diamant”, un outil de pilotage simple et redoutable :
- Vos collaborateurs sont-ils satisfaits ? (ENPS)
- Vos clients vous recommandent-ils ? (NPS)
- Votre entreprise agit-elle de manière responsable ? (EcoVadis)
- Génère-t-elle du cash ? (top line et bottom line)
Si un seul de ces points faiblit, c’est un signal d’alerte. Et si les quatre sont au vert, alors vous pouvez avancer sereinement, même dans la complexité.
Un dernier conseil à méditer : ne vous noyez pas dans les 5 % de problèmes. Concentrez-vous sur les 95 % de ce qui fonctionne, et renforcez-les. Car c’est là que réside votre levier de croissance le plus puissant.
À retenir (et à appliquer dès maintenant)
Ce que montre avec clarté l’expérience de Sebastien Tondeur, c’est que la structure n’est pas une fin en soi. C’est une stratégie de liberté.
Alors, si vous êtes à la tête d’une PME ambitieuse, voici ce que vous pouvez mettre en place, dès cette semaine :
- Posez par écrit ce que vous voulez vraiment pour votre entreprise.
- Documentez vos décisions et vos processus clés.
- Ne vous éparpillez pas : choisissez vos projets en fonction de qui va les porter, pas juste de leur potentiel.
- Intégrez votre vie professionnelle dans votre vie tout court. Vous serez plus serein, plus endurant.
- Travaillez sur votre entreprise, pas seulement dedans.
Et surtout, acceptez que le succès ne vienne pas d’un coup de génie… mais d’une série de décisions structurées, assumées, alignées.
Pour aller plus loin, plonger dans les coulisses du groupe MCI et entendre Sebastien Tondeur raconter son parcours et ses convictions sans langue de bois, écoutez l’épisode complet de Process Advantage.