(2/3) Clouez le bec au perfectionniste qui sommeille en vous: voici comment

Cet article sur le perfectionniste est le deuxième d'une série de trois article. Si ce n'est pas encore fait, je vous invite à commencer par le commencement: 

1. En finir avec le perfectionnisme: 7 stratégies illogiques (mais ingénieuses)

Si c'est déjà fait, découvrez les 5 prochaines stratégies pour clouer le bec au perfectionniste qui se cache en vous. 

Stratégie 2 - Coupez-le en deux!

réduire la taille de l'objectif

Quand vous parlez des statistiques (un peu glauques) à un entrepreneur qui se lance, notamment le taux d’échec, il vous répondra: "pas moi, moi j’ai une bonne idée"

Quand vous parlez du taux de divorce de 50% des couples vivant à Neuchâtel à deux jeunes mariés (je vis à Neuchâtel, je sais de quoi je parle), ils vous diront “Pas nous”.

Quand vous dites à un fumeur que sa cigarette le tue et qu’il augmente ses chances de mourir d’un cancer de XX %, il vous répondra que son grand-père (ou celui d’un ami) est mort à 90 ans en fumant toute sa vie.
On est vraiment trop optimiste dans la vie.

Et cet optimisme on le prend aussi dans nos bonnes résolutions, nos projets et nos objectifs

Cet effet se nomme “planning fallacy” et a été popularisé par les travaux de Daniel Kahneman. Il en parle dans son ouvrage “Thinking fast and slow”, que je recommande.

Maintenant que le contexte est posé, voyons comment le perfectionniste (ou le perfectologue) va s’approcher d’un objectif:

En fait c’est simple. Pour lui, un objectif doit être autant grand que la création de l’iPhone. Ou l’invention du vaccin contre le sida.

Vois grand ou rentre à la maison!

Souvent la décision d’un objectif est prise lorsqu’on a bien trop de champagne dans le sang (j’ai en tête les nouvelles résolutions) ou du moins, on est trop enthousiaste.

Cela n’aide pas à être optimiste (c’est aussi pour cette raison que je trouve qu’il est intéressant de définir un objectif quand on a le moral dans les chaussettes… je vous détaille les raisons plus bas).

Une question de perception 

Si vous souhaitez perdre 10 kg en 6 mois et que vous en perdez 8kg, en tant que perfectionniste, vous perdez. Le plan et la réalité se séparent et vous préférez renoncer.

Si vous souhaitez perdre 5kg en 6 mois et que vous en perdez 8kg, vous gagnez. Pourtant, il s’agit toujours de 8kg. Ce sont donc nos attentes initiales qui vont cadrer la perception de nos performances. Si le sujet vous intéresse, Sean Penn en parle dans son bouquin “Stick with it”.

Solution à tout ça? Coupez votre objectif en deux.

Oui, c’est tricher. Mais “toujours tricher, toujours gagner”.

L’idée là derrière est de réduire l’effet du “planning fallacy” (ou le biais de l’optimisme)et d’assurer l’exécution afin de continuer et aboutir.

L’intérêt de la démarche? Vous devrez passer par la case “rendre mesurable mon objectif” qui est tout de même le point le plus important d’un objectif SMART.

Exemples d'objectifs coupés en deux:

- écrire 2 articles sur mon blog par semaine (1 article)

- marcher 10’000 pas par jour (devient 5’000 pas)

- m’entraîner 4 fois par semaine (2 fois par semaine)

- répéter tous les jours 1 heure mes cours (30 minutes)

Que faire si je n’arrive pas à couper l’objectif en deux?


C'est peut-être la question qui vient d'arriver dans votre esprit... dans ce cas:

Augmentez le temps nécessaire pour le réaliser. 

le triangel coûts, délais et qualité

Naturellement vous n’allez pas vous sentir bien.
Je veux dire, viscéralement ce sera toujours tricher. Dans ce cas, je vous recommande de vous poser la question suivante: 

« Quel est le pire truc qui pourrait m’arriver si je coupe mon objectif en deux ou si je prolonge la deadline? »

Demandez également l’avis d’un ami (non perfectionniste) pour vous donner son avis sur la faisabilité de votre objectif.

Note: 

Certains préconisent d’avoir des objectifs exigeants… est-ce qu’il faut les écouter? C’est peut-être ce que vous vous demandez en ce moment.

Je sais qu’Antoine BM le recommande. Ce genre de conseil fonctionne, si vous n’êtes pas un perfectionniste et que vous avez les ressources (mentales et physiques) pour le faire.

Il faut également comprendre que dans certains cas, il est plus facile de réaliser une action tous les jours, que 5 jours sur 7.

Dans le cas de l’écriture ou la méditation, ne pas se donner le choix de faire une petite action quotidienne supprime de l’équation le « est-ce que c’est le bon jour? » qui utilise pas mal de ressources mentales (tous les jours). Comme dirait Bastien dans son interview, un 100% est parfois plus facile qu’un 99%.

À présent, j’imagine que vous n’avez pas simplement qu’un seul objectif… donc, comment éviter la croyance suivante “Tu peux tout faire” si propre au perfectionnisme?

C’est ce que l’on verra dans la stratégie suivante:

Stratégie 3 - Planifier les activités à mettre de côté

Dites à un perfectionniste qu’il faut éliminer certaines activités de son planning pour s’assurer d’accomplir son objectif et il vous rira au nez. Pourquoi? Parce que c’est trop facile et surtout, parce qu’il croit profondément qu’il peut tout faire.

Quand j’étais dans la dernière ligne droite pour obtenir mon brevet fédéral en leadership et management, je passais la majeure partie de mon temps entre:

- Mon travail (à l’époque je gérais une équipe sur des chantiers)

- Mes études en cours du soir

- Le minimum d’autres activités à réaliser pour que le reste de ma vie ne parte pas en sucette (à l’époque, mon couple, mon hygiène, un peu de cuisine et les factures).

Évidemment que partir en week-end à Berlin m’aurait fait du bien.
Évidemment que j’aurai voulu apprendre à coder.
Évidemment que je souhaitais réaliser d’autres produits et écrire plus (sans compter: terminer la pile de livres qui me regardaient à chaque fois que je passais devant ma bibliothèque).

Mais pour être bon à quelque chose, je devais être mauvais ailleurs. Et plutôt que de laisser le hasard décider où j'allais être mauvais, j'ai décidé des domaines dans lesquels j'allais être mauvais, car en y parvenant, je devenais bon dans un élément: ma capacité à suivre mes plans.

Réfléchissez bien à ce que je viens d'écrire.

En l'occurrence, pour obtenir une bonne note à mes examens, je devais être mauvais dans mon couple, recevoir quelques rappels, voir quelques potes râler, et j’en passe.

C’est mathématique: il est impossible de faire rentrer dans un volume d’un litre, deux litres d’eau.

Et c’est pareil dans nos vies. C’est pareil avec le temps à votre disposition.

Vous avez deux options:

1. Vous essayez de faire tout en même temps et vous échouez.

2. Vous mettez de côté certains aspects (que vous reprendrez plus tard) et vous vous concentrez sur un objectif.

Le perfectionniste prendra l’option une. Cela fait des années que j’ai choisi l’option deux. Car j’ai compris qu’en essayant d’ajouter toujours plus, je péjorais ET les nouveaux éléments que je souhaitais accomplir ET ce que j’étais déjà en train de faire (avant que j’ajoute de nouveaux éléments). Si vous recevez une claque mentale… attendez de voir ce qui suit:

C’est OK d’être une pive sur Snapchat ou de ne pas savoir ce que Trump a tweeté hier…

 Nassim Taleb le dit: l’information importante trouvera un chemin jusqu’à vous.

La plupart des bouquins / coachs mettent en avance l’important de faire plus dans la vie. 

Toujours faire plus

Plus de tâches dans une journée, de plus grandes performances, plus d’argents, plus d’habits, plus d’amis, plus de choix sur Netflix… 

Mais ajouter des éléments dans une vie déjà remplie ne va pas vous aider à aller mieux… au contraire, cela va uniquement vous stresser un peu plus.

Dans son livre “Two awesome hours” Josh Davis appelle cela “l’incompétence stratégique”. C’est à dire, l’art de décider en amont d’une situation X, ce que vous mettrez délibérément de côté sans vous soucier de ce que pourraient penser les gens.

Quand vous le faites avant que la situation se complique, c’est beaucoup plus facile à gérer. C’est un peu comme si je vous disais “tenez, voici 3 balles rouges. Je vais vous demander de jongler avec. Ensuite je vais vous lancer une balle bleue, puis une autre balle bleue. Vous les ignorez et vous vous concentrez uniquement sur les rouges”.

Lorsque les balles bleues arriveront, ce sera facile, car vous vous serez préparé. C’est pareil avec vos objectifs et les tentations qui peuvent venir vous titiller… si vous les anticipez, elles sont plus faciles à gérer.

Quand j’écrivais mon livre, je travaillais en mode “agressif”. 

J’avais mis en place un système qui me tenait en haleine et voici ce que j’ai stoppé:

1. Smartphone muet quand je travaille et hors champ de vision / de portée de main.

2. Pas de réseau social avant 17h. Les gens pensent que Facebook (et consort) c’est gratuit. Mais c’est faux: vous payez avec votre attention.

3. Le tir au fusil

4. Les soirées alcoolisées

5. Les grasses matinées

6. Les bivouacs

Quand j’ai mis ces éléments de côté, je ne me suis pas dit “c’est pour toujours”. Non, je me suis simplement dit “quelle activité augmente mes chances de cesser de vendre mon temps?” (qui est ma vision long terme). Rapidement j’ai écarté ces éléments.


Faites l’exercice: listez toutes les activités que vous avez à réaliser puis pensez aux feux de circulation.

Un feu vert pour les activités qui contribue à atteindre l’objectif de manière directe (dans le cas de la création de mon bouquin, écrire),

Un feu rouge pour celles qui vous ralentissent (par exemple une soirée alcoolisée) et...

Un feu orange pour celles qui vous aident de manière indirecte (faire du sport, lire un livre, contacter un expert sur le sujet pour lui poser des questions en lien avec la thématique, etc.).


Cela vous aidera à faire votre choix.


Si vous galérez, je vais vous aider en citant une activité rouge:


- La TV


Une autre?


- Les réseaux sociaux.


Encore une?


- Arrêter de voir certaines personnes qui soient: comprendront très bien si vous leur expliquez pourquoi vous décidez de vous concenter sur vos projets, soient qui ne méritent plus autant d’attention (vous savez, la personne qui ne se pointe pas au café….). Entourez-vous de personnes plus intelligentes que vous, qui ont déjà accompli ce que vous souhaitez réaliser.


Souvenez-vous, c’est provisoire. Vous n’éliminez pas ces activités, vous les écartez.


Si vous n’arrivez pas à écarter des activités


C’est OK, vous y arriverez peut-être à un autre moment. Dans ce cas, simplifiez ces activités:


- Si vous n’arrivez pas à dire non aux réseaux sociaux, réduisez les accès (par exemple supprimer les rs de votre smartphone).

- Si vous aimez cuisiner vos repas, décider d’un soir cuisine durant lequel vous cuisinez tous les repas de la semaine.

- Si vous aimez acheter des habits, prenez du noir (ou réduisez les couleurs).

- Si vous faites encore physiquement vos courses, préparez une liste et faites des menus simple


Maintenant que vous avez écarté (temporairement) des activités, ou simplifié celles-ci, découvrez l’une des croyances les plus populaires au sein des perfectionnistes:

Stratégie 4 - C’est fun!

Le perfectionnisme (notre nouvel ennemi commun, après les ingénieurs du GAFA) n’est pas du genre à croire qu’un objectif fun peut apporter des résultats considérables. 

Non, le perfectionnisme est plutôt judéo-chrétien: un vrai objectif, c’est forcément difficile, pénible, etc.

En gros, tout ce qui est plaisant, amusant et fun, ne compte pas.

Quand vous regardez la manière la plus commune de définir un objectif, vous tombez rapidement sur l’acronyme SMART… et c’est pas étonnant que certaines personnes s’arrêtent à la définition de l’objectif, tant c’est platonique.

Quand je fais danser mes kettlebells, je ne me dis pas « je vais devoir travailler dur », je me dis « ah on va de nouveau bien se marrer avec Hugues » ou alors « je vais écouter un podcast durant mon entraînement». J’associe l’activité avec quelque chose de marrant ou intéressant pour rendre celle-ci plus fun. Du moins, jusqu'à ce que l'activité m'appelle.

Mais bon, comment faire quand l’objectif n’est intrinsèquement pas fun? Se lever plus tôt n’est pas marrant. L’activité en soi n’est pas fun.

2 forces qui vous font bouger:

Il y a la peur et le besoin de reconnaissance.

La peur de paraître ridicule peut pousser certaines personnes à travailler leurs présentations. Le besoin d’être perçu comme charismatique et à l’aise peut pousser d’autres personnes à travailler leur présentation.

Je parle d’un contrat anti-procrastination dans cette vidéo, et l’idée est simple: on se piège.

Un autre exemple: s’engager à verser une somme à un parti politique que l’on n’apprécie pas, si une action n’est pas réalisée. Dans ce cas, c’est la peur de devoir payer, en plus pour des gens qui ne partagent pas nos idées… qui font peur. 

Mais je peux également poster sur ma newsletter que je vais me lever tous les matins avant le soleil. Dans ce cas, c’est la reconnaissance que mes lecteurs peuvent me témoigner qui me pousse à quitter mon lit (même après une nuit arrosée).

Et si vous vous demandez laquelle fonctionne le mieux, la réponse est simple: ça dépend de vous.

Il faut essayer pour trouver ce qui fonctionne le mieux, pour vous. De plus, ce n’est pas toujours la même force qui sera valable. Cela peut changer avec le temps et le contexte.

Et peut-être que vous ne voyez pas le fun dans le fait d’utiliser la peur pour battre le perfectionnisme. Mais imaginez l’histoire suivante:

Souvenez-vous de Richard Branson de Virgin qui avait défié un autre patron. Celui qui perd devait faire l’hôtesse de l’air dans la compagnie de l’autre. 


C’est une manière de mettre de la pression dans le système (et de faire parler de lui). Une autre manière que j’ai utilisée a été de vendre des formations qui n’avaient pas été réalisées. J’avais uniquement créé la structure et la page de vente. Une fois les ventes réalisées, je ne pouvais plus me retirer et je souhaitais terminer mon produit. Ce que j’ai fait… car j’avais peur de décevoir mes lecteurs. Où est le fun? Il n'est pas direct: voir la tête des perfectionnistes quand je leur explique ça.

Un peu bizarre:

Mon fun à moi, c’est d’écouter un set d’électro en travaillant sur mon objectif. C’est de mettre une couverture chauffante autour de moi (du moins en hiver). C’est me lever toutes les heures pour faire des snatchs sur mon balcon (quand il fait chaud). C’est manger une banane avec du beurre de cacahuètes.

En fait, il n’y a pas de manières justes de prendre du plaisir. L’idée est d’associer ce plaisir spécifique avec le moment où vous bossez sur vos objectifs.

Car le perfectionnisme aime se conformer, être dans la norme. Ne pas être différent.

Donc plus vous ajoutez du fun dans votre objectif (sous la forme de peur ou de plaisir) et plus vous augmentez vos chances de terminer votre objectif.

Exercice:

  1. Sur une échelle allant de 1 à 10 (10 Signifiant très fun, 1 pas du tout fun) à combien se situe votre objectif?

  2. Est-ce que vous êtes motivé par la peur ou la récompense / reconnaissance?

  3. Complétez la phrase suivante: “ C’est bizarre… mais je trouve que ________ est fun”

  4. Ajoutez 3 éléments pour rendre plus fun votre objectif du moment. Je vous disais que cet article allait vous secouer les neurones. J’espère que vous êtes toujours là. Je sais pertinemment que certains perfectionnistes nous ont déjà quittés… Mais pas vous.

Maintenant, un peu de combat:

Stratégie 5 - Du Judo avec les activités compensatoires

Dans ce chapitre, vous enfilez votre kimono et vous mettrez des mandales au perfectionnisme, mais d'une manière intelligente. Tout un programme.

Mental judo

Jusqu’ici, notre ennemi commun le perfectionnisme (que l’on connait tous sur certains projets ou à certaines étapes de notre vie) tentait de nous dissuader de commencer quelque chose…

Si vous tenez bon, à la minute où vous commencez à vous concentrer sur une activité, il va changer de stratégie et plutôt que de vous empêcher de commencer, il va vous distraire.

Et plus vous avancez sur votre objectif, plus il sera difficile de résister à ses distractions.

Je détaille les raisons, un peu plus loin, qui font que plus on arrive vers la fin, plus il est difficile de continuer.

Là, tout de suite, je veux vous parler des deux distractions vicieuses que le perfectionnisme utilisera:

1. Les places cachées (qui sont des activités sur lesquelles vous vous focalisez au lieu de travailler sur votre objectif)

2. Les obstacles nobles (qui ressemblent à des raisons nobles et justifiables pour ne pas accomplir votre objectif).

Plus en détail, les places cachées sont les activités refuges qui vous permettent de ne pas vous confronter au chemin imparfait que vous prenez. De plus, ces places cachées vous permettent d’obtenir votre « shoot d’accomplissement » en vous permettant de vous sentir réussir tout en évitant votre objectif prioritaire.

Certaines places sont facilement identifiables: netflix, réseaux sociaux, TV (qui regarde encore la TV?). Ce sont des tâches qui ne requièrent aucune compétence et/ou vous protègent. Par exemple, publier un article / une vidéo / un livre, c’est prendre le risque de recevoir une mauvaise critique, de déplaire, etc. 

D’autres places cachées sont plus vicieuses, car elles donnent l’impression d’être productif. Elles sont comme les sables mouvants. Plus vous mettez de temps et d’énergie dedans… et plus vous vous enfoncez.

Prenez l’exemple de répondre aux emails de vos clients ou d’avoir une boite de réception vide. Plus vous répondez, plus vous recevez d’email. De plus, cela vous donne l’impression de faire du vrai travail… mais vous n’avancez pas sur vos objectifs. Si vous passez votre vie à répondre aux mails de vos clients, petit à petit vous vous ferez dépasser par la concurrence.

Si vous voulez vous mettre à la photo, vous consultez des comparatifs, consultez des pros, allez dans les magasins pour au final… remarquer qu’un nouvel appareil vient de sortir. Ou que vous n’êtes plus sûr du style de photos que vous souhaitez réaliser.

Voici quelques étapes pour identifier vos places cachées:

#1. Est-ce que vous vous retrouvez à réaliser une tâche accidentellement?

Imaginez le truc: j’étais en train de regarder la TV ou de manger des chips, et soudainement, accidentellement, je me suis retrouvé à faire des snatchs. Dingue.
Personnellement, je ne me retrouve jamais accidentellement à faire des snatchs.

Car passer le certificat d’instructeur SFG 1 requiert de la discipline et de l’engagement. Je ne me retrouve jamais “accidentellement” en train d’écrire un article (même si j’aime ça). 

#2. Vous passez des heures à vous autoconvaincre que c’est le truc à faire. Vous vous surjustifiez.

Quand j’écrivais mon livre, j’avais:

1. Lecture d’études -> pour étayer mes propos

2. Recherche de témoignages -> pour coller avec la charte éditoriale de la maison d’édition 3. écrire -> pour tenir mon objectif

Euh. Tout le reste c’était en gros des excuses. 

#3. Que pensent vos amis?

Gardez à l’esprit que le perfectionnisme n’aime pas la compagnie. Le perfectionnisme est fort lorsqu’il est tout seul, avec vous, en tête à tête (là vous comprenez que l’article glisse doucement dans la schizophrénie). De plus, pour le perfectionnisme, demander de l’aide ne fait pas partie du plan parfait. C’est trop facile. 

Si vous voulez trouver une place cachée, demandez à un ami son avis, et surtout, soyez prêt à lui faire confiance. 

Il est temps pour vous de mettre en lumière les places cachées dans lesquelles le perfectionnisme vous attire et qui au final, vous empêchent d’accomplir vos objectifs.

Prenez un moment pour répondre aux 3 questions que je viens de citer:

1. Est-ce que vous vous retrouvez à réaliser une tâche accidentellement?

2. Quelles sont les activités qui nécessitent une surjustification?

3. Que pensent mes amis de mes activités?

Les nobles obstacles

Si les places cachées sont mises à la lumière, les nobles obstacles déboulent. La prochaine excuse du perfectionnisme: « Si tu fais quelque chose, tu devrais autant bien le faire ».

C’est très très vicieux. On s’en que le perfectionnisme n’a plus beaucoup de munition, mais il utilise des munitions très perforantes…

Comment identifier les nobles obstacles?

« Je ne peux pas faire X tant que je n’ai pas fait Y ».

"Je ne peux pas écrire de livre, tant que je n’ai pas pris de cours pour écrire un livre."

"Je ne peux pas me mettre à la photo, tant que je n’ai pas acheté le meilleur appareil photo."

"Je ne peux pas me mettre à la course, tant que je n’ai pas trouvé et acheté les meilleures basquettes". Bon… vous voyez le truc, c’est sans fin. Et évidemment, cela va dans l’autre sens:

« Tant que je n’ai pas trouvé le régime parfait… Je ne peux pas commencer. »

Dois-je dire que ce genre de découverte se fait en testant les régimes (et donc en commençant)? Bon je suis un peu chaud là, mais vous voyez le truc.

Le perfectionnisme s’appuie sur le fait que… si vous ne faites pas Y, vous obtiendrez de mauvais résultats à Z ou vous deviendrez une mauvaise personne. Il appuie là où on est tous sensibles: le besoin d’acceptation.

Je ne dis pas que c’est facile d’écarter un noble obstacle, je dis juste qu’il faut commencer avant de vous sentir prêt. Tous les experts ont été des débutants, qui ont commencé avant d’être bons.

“Tant que je n’ai pas” va vous tuer

Les obstacles nobles sont vraiment très personnels, mais vous pouvez les identifier avec cette formule “tant que”.

Mais ce n’est pas tout, il y a également une autre formule très vicieuse:

Si (action) alors je (inconvénient).

Depuis que j’ai pris un peu de masse musculaire, certains types me disent:

"Si je fais du sport… alors je prendrais trop de masse et je devrais changer ma garde-robe". Cela me fait toujours intérieurement ricaner.

Dans le même registre:

- "Si j’apprends à séduire… alors j’aurai trop de succès et je ne pourrais plus travailler sur mes projets."

- "Si je postule pour ce job… alors cela risque de se savoir et donc je risque d’être viré."

- "Si je demande une augmentation, alors mon boss aura plus d’attentes vis-à-vis de moi."

- "Si j’écris tous les jours… alors je devrais répondre aux gens qui m’écrivent".

Tout ça, c’est du vent. Des excuses. Avant d’avoir des gens qui vous écrivent, il va en couler de l’eau sous les ponts.

Devenez maintenant un judoka et utilisez vos places cachées / nobles obstacles contre votre perfectionnisme.

Il faut bien vous dire ceci: votre créativité pour de nouvelles idées n’aura jamais été autant élevée à partir du moment où vous déciderez de vous focalisez sur une seule activité. La tentation de réfléchir à un nouvel objectif est presque immédiate. Et ce que font la majorité des gens face à cet effet (ou piège pernicieux tendu par le perfectionnisme) s’est de résister.

“ NON, je ne vais pas regarder sur internet si cette idée / plan / proposition de vacance, et intéressante”

NON, je refuse d’acheter ce nouveau livre pour me sentir prêt”

“NON, je refuse de consulter le comparatif d’appareil photo”

Et c’est un peu comme les émotions, quand celles-ci sont ignorées… elles ne vont pas disparaître, elles vont s’intensifier. Donc votre nouvelle envie ne va pas disparaître, elle va s’intensifier.

Que ce soit un noble obstacle ou une place cachée qui vous appelle, ne dites pas non. Dites “plus tard, quand j’aurai terminé la tâche en cours”.

"NON, je n’écouterai pas le podcast de Julien tant que je n’aurai pas terminé la lecture de cet article..."

"NON, je n'achèterai pas ce livre tant que je n’aurai pas terminé le livre X."

Et vous utilisez la force de votre adversaire (le perfectionnisme) pour piéger celui-ci. Tels un judoka ou un thérapeute bref ou Sun Tzu. Ninja. Période.

Je ne peux pas mettre de côté mes places cachées / nobles obstacles. Que faire?

Souvenez-vous, pour le perfectionnisme, un objectif doit être et sera difficile à atteindre. Même une tâche doit être difficile. Pourtant, quand on zoome sur les réussites spectaculaires des gens, on s’aperçoit qu’au quotidien, l’activité en soi n’était pas si difficile. La réussite spectaculaire, était en faite une succession d’étapes régulières, en soi assez faciles.

Souvent, on se répugne à l’idée de commencer quelque chose parce que cela semble difficile.

Mais quand on se penche sur le sujet et que l’on décompose le job, on se rend compte qu’il suffit de faire des activités de manières régulières (après avoir un système là derrière, c’est le top, mais ce n’est pas le sujet du jour).

Revenons sur mon certificat SFG. Oui, évidemment, 100 Snatch de 24kg en moins de 5 minutes, d’ici le 30 août 2018, vu comme ça, cela me parait difficile (je n’arrivais pas en faire un à 16kg il y a quelques semaines)… mais ensuite j’ai décomposé l’objectif:

1. La technique à acquérir -> coach

2. Un système de progression -> semaine 1 - 4 jours avec 30 snatchs en 5 minutes, semaine 2 (si j’ai réussi la semaine 1) 4 jours avec 40 snatchs en 5 minutes. Etc.

3. Le faire avec des amis pour ajouter de la surprise, du fun et éviter l’adaptation hédonique négative.

Ce n’est pas en faisant 400 pompes un soir que vous vous réveillerez avec des muscles. Ce qui compte c’est les petites actions régulières.

Souvenez-vous: quand vous êtes sous le feu du perfectionnisme, choisir la facilité n’est pas facile, mais cela fonctionne. Et c’est dans ce sens que je dis que la volonté est un bonus, mais ne doit pas constituer votre réserve de carburant principale.

Votre réserve principale, c’est de trouver des astuces, des techniques, des méthodes pour tricher et tromper le perfectionnisme avec des trucs faciles.

Donc, si vous n’arrivez pas à quitter les places cachées et les nobles obstacles, posez-vous les questions suivantes:

2. Est-ce que cela pourrait être plus simple?

1. Qu’est-ce que je souhaite réaliser avec cette activité?

3. Est-ce que cela pourrait être plus facile?

(J'ai mélangé la liste ci-dessus pour m'assurer que vous suivez toujours correctement ;-))

En ce sens, la question “pour obtenir quoi je cherche à atteindre X” permet de mettre en avant des variantes.

Pour obtenir quoi je cherche à créer une communauté? (si un blogueur cherche à créer une communauté).

Pour me faire connaître -> dans ce cas une variante peut être de payer des pubs

Pour connaître mes lecteurs -> dans ce cas un sondage après l’email d’inscription serait plus efficace…

Cet exercice je l’ai fait le samedi 3 mars 2018 avec Simone, un lecteur qui souhaitait justement créer une communauté… et quand je lui ai demandé “pour obtenir quoi” il n’a pas vraiment su me répondre.

Quelques paragraphes plus haut, vous avez vu que je base ma progression sur des chiffres. Il est temps à présent de vous parler d’un élément que le perfectionnisme déteste: la mesure.

Vous venez de découvrir beaucoup de stratégies. 

Si vous souhaitez aller (encore) plus loin, découvrez maintenant la dernière partie de cet article... qui vous expliquera comment éviter les derniers pièges du perfectionnisme... qui surviennent sur la ligne d'arrivée.

Sources:

- Finish de Jon Acuff

  • healthadvices dit :

    Whaou, il y a du contenu ! Cest super Commencer est un obstacle quon considère souvent beaucoup plus que le perfectionnisme alors que les 2 sont tout aussi mortels ! Je nai pas trop ce problème du perfectionnisme depuis que jai commencé à passer à laction quoi quil arrive et de ne pas arrêter les projets en cours de route. Par contre jai quelques amis qui vont recevoir le lien de ton article ! Merci, Lucien

  • Estrella dit :

    Tu tapes juste en parlant à mes “moi” schizophrènes! 🙂
    Le perfectionniste en moi est encore terriblement actif, alors que je le pensais au placard. Très malin celui-là!
    La vidéo du domino vaut son pesant d’or: je crois qu’elle va me marquer durablement. J’y penserai à chaque fois que je m’engagerai dans un projet ou que je procrastinerai.

  • “Ce sont donc nos attentes initiales qui vont cadrer la perception de nos performances.” -> Tout a fait vrai ! Sur ce sujet, la formule du livre “Solve for Happy” de Mo Gawdat m’a pas mal frappé : Le bonheur est ressenti si la perception de l’évenement est supérieure aux attentes de ce même évenement.

    Merci pour cet article Julien, très juste, beaucoup de bons conseils. La vidéo de dominos va aussi me rester dans la tête ! Petits pas pour avancer…

  • Salut @Julien

    Super tes exemples pour démontrer que « On est vraiment trop optimiste dans la vie » !

    Après, ce n’est pas parce qu’une probabilité existe qu’on sera forcément concerné par le « mauvais » côté de la probabilité, mais il est clair qu’il vaut mieux le prendre en compte.

    « Sean Penn en parle dans son bouquin “Stick with it” « (Sean Yound plutôt ?)

    « Solution à tout ça? Coupez votre objectif en deux. »

    Je dirai : en autant de morceaux que nécessaire pour que ce soit faisable sur la durée qu’il y a besoin, et augmenter ensuite si on sent que c OK, qu’il y a la place quand on n’est pas non plus au mieux de sa forme. (quel est le minimum ou le moyen que je peux faire ?)

    L’aspect que tu abordes de laisser de côté certaines choses, cela peut s’avérer nécessaire en effet. Cela dit, quand on peut faire en sorte que ce qu’on a à faire peut être effet même dans une semaine bof (quelques imprévus, on se sent pas au mieux de sa forme, etc.) > cela permet de continuer à faire ce qui est important. L’important pour nous doit au maximum pouvoir être calé dans notre emploi du temps, même si ce n’est qu’en petite quantité. (je sais pas si c’est compréhensible dit comme ça ?)
    Et du coup ça implique d’avoir le moins de choses possible à faire ; c’est pas ça qui va rendre cool en soirée quand d’autres péroreront sur tout ce qu’ils font, mais au moins, ça permet de mettre l’important en avant dans sa vie et d’avancer sur les priorités.

    C’est lié à ce que tu écris « en essayant d’ajouter toujours plus » > justement, élaguer ; c pas évident, surtout pour l’ego, mais ça peut être bien plus payant ; après tout dépend du caractère, des paramètres de vie, etc.

    Une meilleure organisation c’est cool parce que ça permet de prendre moins de ressources pour faire un truc ; mais ce n’est pas parce qu’on se retrouve à avoir plus de temps qu’on doit faire plus de choses…

    C’est comme tu le dis là « Mais ajouter des éléments dans une vie déjà remplie ne va pas vous aider à aller mieux… au contraire, cela va uniquement vous stresser un peu plus. »

    « C’est à dire, l’art de décider en amont d’une situation X, ce que vous mettrez délibérément de côté sans vous soucier de ce que pourraient penser les gens »

    D’où l’importance d’avoir une bonne estime de soi et de se connaitre, sans quoi ça tient pas…

    « Arrêter de voir certaines personnes qui soient: » (soit ?)

    Le perfectionnisme, faut faire gaffe, mais faut pas tomber dans l’anti-perfectionnisme non plus ou genre le 80/20 (80% d’efforts pour 20% de résultats parce que tu t’en fous trop de faire au minimum correct).

    Et sinon à ta question > « qui regarde encore la TV? » : ça dépend ce que pour toi est regarder la TV. Tout le monde n’a pas la même définition, parfois dictée par l’ego 😉 (https://www.marine-katze.com/regardez-vous-la-tv/)

    Excellente soirée 🙂

  • Haha ouai @marine -> Sean Young.

    J’ai pas trop envie de me comparer à ce que font les autres en soirée. Concrètement je peux passer ma vie à écrire et mourir sans être connu, cela me va car c’est aligné. Un type disait Soyez vous même les autres sont déjà pris.

    De toute manière, une personne qui me dit qu’elle a XX passions, je trouve cela louche. Ma vie se résume à:
    1. écrire
    2. lire
    3. faire du sport
    4. parler à des gens
    5. dormir / manger

    Bon ben voilà. J’ai rencontré un type ce wknd qui me parlait d’un livre à propos des “Highly boring people”. Il faut que je lui redemande le titre… (c’est plus social que de demander à google).

    Je trouve qu’élaguer libère. Dès que tu mets la machine en marche (et que tu élagues) ton égo comprends vite que cela simplifie ta vie et que ton bien-être augmente.

    Au plaisir de te lire!

    J~

  • Yes @ludovic, c’est exactement ça. J’ai d’ailleurs commencé un exercice (ce matin) qui consiste à anticiper les mecs haineux / énervés / fatigués / défaitistes qui croiseront ta journée et te préparer à les accueillir avec le sourire.

    Cela n’a pas fonctionné aujourd’hui car j’ai failli faire avaler un clavier (HP) à une personne… mais je ne vais pas baisser les bras et continuer. Cela me semble prometteur.

    Et il y a un truc intéressant avec le domino. Dans la vidéo que je t’ai montré, le domino est toujours plus gros / grand. Mais parfois, tu peux avoir 10’000 dominos de la même taille puis d’un coup tout augmente… et les effets sont importants. Cela met en avant la puissance des effets cumulés.

    Tient cela ferait une belle vidéo. À voir… cela demande pas mal de matériel.

    Julien

  • Nous aussi on se disait que cet article était bizarre quand on observait Julien (de l’intérieur) écrire cet article 😉
    Merci @estrella !

    A+

  • Top @healthadvices! Merci pour ton retour 🙂

    J~

  • Salut @julien !

    « J’ai pas trop envie de me comparer à ce que font les autres en soirée. »

    La comparaison, ça sert à rien la plupart du temps !
    Et puis de toute façon, mieux vaut avancer vers ce que l’on souhaite que de faire des trucs juste pour se la péter auprès des autres…

    « De toute manière, une personne qui me dit qu’elle a XX passions, je trouve cela louche »

    Pour ma part, j’emploie très rarement le mot « passion », sans doute parce que j’associe ça dans mon esprit à « passion dévorante », je sais pas…

    Ta vie doit être constituée d’autres choses que ce que tu écris (j’imagine que tu te laves aussi par ex^^) mais je comprends.

    Comme dis l’autre, si tu as 30 priorités, c’est que t’en as aucune.
    Pour ce que tu aimes/tes passions, c’est pareil.

    Après certains sont « bien équipés » pour en avoir plus que d’autres.

    « Bon ben voilà. J’ai rencontré un type ce wknd qui me parlait d’un livre à propos des « Highly boring people ». Il faut que je lui redemande le titre… »

    Clair, ça m’intéresse !

    Plus j’observe, et plus je me rends compte que bon nombre de personnes qui passent pour les plus « sociales » et les plus « cool » en fait restent dans le « superficiel », la surface, tu essayes d’aller en profondeur mais y’a pas grand-chose derrière, ils reviennent à des trucs bateau.

    Toi je pense que beaucoup de personnes trouvent que ce que tu parviens à accomplir, à faire (tes résultats) c’est super cool (je trouve ça pour ma part impressionnant), et peut-être qu’ils aimeraient « avoir pareil ».
    Sauf qu’ils sont pas prêts à faire ce que tu fais tous les jours, durant l’amplitude de temps qu’il te faut pour parvenir aux résultats (avec les multiples tests et sinuosités qui viennent avec). Et ils trouveraient peut-être ta vie de tous les jours bien chiante^^.

    Moi je suis tout à fait OK avec le fait que personne n’envie ma vie.
    C’est la mienne, c’est à moi qu’elle doit plaire.

    « Je trouve qu’élaguer libère. Dès que tu mets la machine en marche (et que tu élagues) ton égo comprends vite que cela simplifie ta vie et que ton bien-être augmente. »

    Ouais mais pour ça, faut avoir une bonne estime entre autres. Sinon t’es trop dépendant du regard des autres au sens large (te faire accepter, besoin de reconnaissance, « faire être avoir tout bien comme il faut », etc.).

    Élaguer dans ce qu’on fait (« activités »), dans ce que l’on a (possessions), se mettre ses propres contraintes/barrières, ça aide bien à avancer. Mais il faut avoir un (ou plusieurs) grands Pourquoi derrière sinon ça tient pas face à la pression et à l’ego.

    Excellente soirée Julien 😉

  • Philippe dit :

    Julien,
    je viens de terminer le partie 2 sur le perfectionniste. OUF !
    cet article m’a bouleversé, chamboulé plus exactement. Je crois d’ailleurs que je vais me laisser aller à une de mes actions cachées favorites : regarder la TV. En vérité il s’y diffuse une émission qui me fait beaucoup rire… du plaisir, du plaisir, du plaisir
    En réalité, tes articles 1 et 2 m’ont tellement fait apparaître quelques versants de ma personnalité, que j’ai besoin de stopper là pour mieux digérer tout ça.
    Merci et à bientôt quand même pour l’article 3

  • Salut Philippe!

    Mrci pour tes messages!

    J’espère que tu as bien digéré depuis 😉

  • Fabuleux, vraiment. Quelle analyse, d’une justesse et d’une pertinence rares! Non seulement vous comprenez le sujet mais vous le maîtrisez et le présentez “parfaitement” !!! Bravo.

  • Laurerose dit :

    Fun et ça sonne juste !

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