Pour célébrer la cinquantième organisonews (cela fait déjà 50 semaines que je t'écris chaque semaine) le titre des lettres change.
Ce ne sera plus OrganisoNews, mais l'acronyme ON # (OrganisoNews).
Je te parlai d'une formule oubliée de la liberté: Contraintes + Discipline = Augmentation de la liberté.
Je la détaille dans les lignes qui suivent.
Dans cette lettre (que je voulais faire courte… mais je me suis à nouveau enflammé) je vais partager avec toi:
- La raison qui m’ont poussé à craquer sur un paquet Oreo (alors que je déteste ça),
- La routine du matin que j’utilise pour être productif (même quand des coqs font un vacarme du diable au point d’avoir envie d’en faire des brochettes teriyaki
- Et comment mon expédition au fond d’un volcan m’a fait prendre conscience de la chance de pouvoir profiter des contraintes.
Avant cela…
Ce que je fais
1. J’ai réalisé le montage vidéo de Denis Inkei, auteur du livre « La performance, desserrer les freins, booster les ressources ».
Réentendre notre discussion m’a fait penser à quel point il est important de desserrer les freins, dans l’action (plutôt que d’ajouter des activités à faire EN PLUS d’une journée déjà surchargée):
- Reprendre conscience de sa respiration entre la porte de son bureau et la photocopieuse
- Avoir la chance de conduire un véhicule pour ne plus se prendre la tête dans le trafic
- Exprimer la gratitude pour les petites choses
- Observer ses pensées pour s’en libérer
La vidéo arrive dans les prochains jours.
2. Je me suis enfermé dans un appartement qui devait m’offrir la tranquillité nécessaire pour tourner ma prochaine formation.
Mais… les chiens et les coqs ne m’ont pas laissé tranquille.
Que faire dans ces situations? Procrastiner intelligemment.
C’est à dire, repousser l’action qui était prévue pour que celle-ci ait plus d’impact dans le futur.
Tel le pêcheur expérimenté qui attend 18h pour partir sur le lac.
Ainsi:
Plutôt que de faire le tournage, j’ai préparé les slides de la formation, pris mon mal en patience en pensant à Marc Aurèle et Sénèque.
Puis j’ai tourné la formation le calme revenu (plus rapidement que prévu… car je m’étais mieux préparé durant la matinée).
3. Une fois tout le travail fait -> Récompense.
Je suis partie sur l’île de Java en expédition, avec Rusti et son amie. Ce sont deux Indonésiennes que j’ai rencontrées via une lectrice balinaise. Comme quoi, l’Organisologie s’exporte 🙂
L’un des points de l’excursion était la visite d’un volcan et du célèbre BLUE FIRE.
Au fond du cratère du volcan, il y a une mine de souffre et parfois ce souffre prend feu durant la nuit et tapisse le sol de flamme bleu. Bon, pour le coup, pas mal de marketing et beaucoup de fumée. J’ai quand même vu ces flammes bleues.
Ce qui t’intéresse arrive:
La montée à pied m’a demandé une petite heure (après le trajet en 4x4).
Sur le chemin, mes deux compères balinaises n’en pouvaient plus (probablement le 2 paquets de cigarettes qu'elles fument tous les jours...).
Elles m’ont dit de ne pas les attendre. Ainsi je suis parti à mon rythme.
Sur le chemin, je voyais des gens qui louaient des guides pour les pousser en « pouce-pouce » jusqu’au sommet.
Et là je me suis dit: putain, Julien, les « contraintes » que tu t’imposes te permettent d’avoir plus de ressources et ainsi plus de liberté.
C’est David Manise qui m’a permis de si bien formuler ça (j’ai lu un de ses posts cette semaine).
Tu vois, tous les jours (j’en parle dans ma routine un peu plus bas) je fais des exercices physiques, je m’entraîne et la récompense est simple: j’ai plus de liberté.
Je ne suis pas obligé de prendre un pouce-pouce pour monter en haut du volcan.
Je n’ai pas besoin de prendre le double (le triple) de temps pour monter en haut du volcan. Je gère mieux mon stress, je suis plus créatif et plus productif.
Ma marge de manoeuvre augmente, car je transforme ce que les gens perçoivent comme des contraintes en ressources.
Comment? Grâce à la discipline.
Et la discipline, il n’y a pas de secret. C’est comme un bestseller.
Une fois celui-ci publié et affiché à la une, tout le monde va se dire « cet écrivain a du talent! », « Certains ont un don! ».
Alors que ce même écrivain a commencé par jeter des mots sur une feuille vierge.
- Puis ces mots ont formé des phrases.
- Puis ces phrases ont formé des paragraphes.
- Puis ces paragraphes ont formé des chapitres.
- Et peut-être qu’à force d’écrire… ces chapitres ont permis de réalisé une histoire qui a fait un bestseller.
C’est la même chose pour la discipline.
L’important est de commencer par ce qui nous inspire le plus:
- écrire tous les jours
- faire 10 pompes avant d’aller pisser
- faire 10 squats avant d’aller prendre une douche
Et petit à petit prendre le train en cours de route et ajouter / supprimer une autre étape.
- sauter le petit-déjeuner
- virer les sodas
- virer les écrans après une certaine heure
- virer le sucre industriel
- virer la charcuterie
- virer l’alcool
Et accepter de faire un pas en arrière.
Aujourd’hui, je me suis avalé un paquet Oreo. Plus de sucre au gramme, tu meurs.
Pourquoi ai-je fait ça? Fatigue probablement. Et ce n'est pas grave.
Donc, accepter de faire un pas en arrière.
De faire une faute dans une phrase, de mélanger deux chapitres.
*** En gardant un truc en tête*** -> se comparer à qui tu étais hier plutôt qu’aux autres.
Cela demande de la pratique et une attention quotidienne.
Regarde la société nous pousse à nous comparer aux autres…il suffit de voir la publicité, les réseaux. Mais nous sommes uniques!
Ainsi, la discipline me permet de transformer mes contraintes apparentes en ressources et donc en liberté.
La vraie liberté c’est la discipline.
Ce qui nous amène à la routine du matin:
- Je me réveille sans réveil (grâce aux coqs)
- Je m’assois et je prends quelques profondes inspirations.
- Je pratique la gratitude. J’ai de la chance de …. Parce que…
- Je médite sur la mort: elle peut arriver à tout moment, frapper mes proches, me frapper, etc. C’est quelque chose de nouveau qui est inspiré du stoïcisme. En fait, je ne pense pas qu’à la mort, mais à tout ce qui pourrait mal se passer.
Ce n’est pas du pessimisme.
Ce n’est pas parce que je prends une assurance vie que je souhaite mourir. C’est que je me prépare et cela me permet étonnamment de me sentir très bien dans ma peau… - J’écris sur l’estime personnelle (the 6 pillars of self-esteem)
- Je lis une page du "The daily stoic"
- Je pratique une activité physique (the naked warrior en ce moment, si tu veux savoir mon programme)
- Je travaille jusqu’à midi sans utiliser les réseaux sociaux, regarder mes emails.
Si je devais retenir deux éléments qui ont le plus d’effets sur ma productivité, ce sont les suivants:
- activité physique
- travailler sans regarder les réseaux sociaux / emails.
Je ferai une vidéo sur le sujet cette semaine…
Ce que je lis
Your Brain at work de David Rock
Ce livre est juste génial.
Et j’en lis des livres.
Il te permettra d’améliorer tes performances en travaillant différemment.
Souvent ce sont des détails qui vont faire que ta journée sera réussie ou non.
Un peu comme une première impression… les 2 premières minutes donnent le rythme.
Et ce qui est bien, c’est que le contenu du livre est très intéressant, mais la forme l’est tout autant (voir plus).
On suit un couple (Paul et Émilie) qui au fil du livre va appliquer les différents conseils et les métaphores sont saisissantes.
Un exemple du concept du bottleneck (le fait de tourner en rond sur une décision): on ne sait pas vraiment pourquoi, mais on ne trouve pas la solution. Cela bouffe beaucoup d’énergie.
Selon David, c’est qu’il manque une information déterminante dans le processus.
Par exemple, si tu vas faire tes courses sans savoir combien de personnes seront présentes à ton repas du soir, tu tourneras en rond dans le magasin.
C’est un exemple évident qu’il donne pour illustrer le concept, mais en général, au quotidien, c’est plus subtil.
Ainsi on perd beaucoup d’énergie a tenter de résoudre des problèmes qui ne sont pas correctement définis.
Dans ce cas, il est recommandé de chercher l’information manquante (et repousser la décision) avant de choisir.
Je ferai un article dans les prochaines semaines. Reste connecté (mais pas trop).
À quoi je pense
- Je me demande si je peux pleinement profiter d’un voyage en restant connecté à mes amis et mon réseau resté en Suisse?
- Je pense également que je vais chaque fois essayer de manger accompagné. Ceci à partir du mois de novembre. J’ai réalisé que beaucoup de gens mangent seuls, ici dans les restaurants.
Et plutôt que de chacun rester dans son coin, je vais proposer de me joindre à ces personnes chaque fois que je le pourrais. Ce sera l’occasion d’appliquer le concept du livre « Never Eat Alone » de Keith Ferrazzi que je te recommande également. - Je pense à faire un groupe de testeur de formation. Le concept? Une petite liste, de 10-20 personnes, qui peuvent gratuitement tester mes cours avant leur lancement.
Cela me permet d’augmenter la qualité de mes cours tout en remerciant les personnes qui me lisent régulièrement.
Qu’en penses-tu?
Porte-toi bien, cher Organisologue!
Julien
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Ceci est un exemple de lettre que j'envoie à mes lecteurs chaque semaine. J'utilise la forme du TU et je me livre d'une manière un peu plus personnelle. Si cela vous intéresse, vous pouvez nous rejoindre en inscrivant votre email ci-dessous.